Les travaux de stabilisation vont bon train

Par Shirley Kennedy 31 mai 2017
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Les Bergeronnes – Les travaux de stabilisation du talus auprès du glissement de terrain survenu aux Bergeronnes le 27 avril se déroulent rondement, selon la directrice générale par intérim de la direction régionale de la Sécurité publique, France-Sylvie Loisel. Malgré cela, les personnes évacuées et la Municipalité des Bergeronnes, pressent le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des Transports (MTMDET) d’augmenter les heures de travail sur le chantier.

« Les travaux avancent selon les délais prescrits », dit Mme Loisel. Une très bonne nouvelle selon la directrice de la Sécurité publique, d’autant plus que ces travaux exigent une certaine façon de faire et que les employés des Constructions SRV des Bergeronnes qui réalise les travaux, doivent travailler de façon sécuritaire et avec doigté. Les avis d’évacuation sont toujours en vigeur malgré que trois familles expropriées sur quatre ont toutes réintégré leur domicile. France-Sylvie Loisel soutient que la grève dans l’industrie de la construction n’affecte pas le chantier des Bergeronnes puisque ce sont des travaux d’urgence.

Jeudi dernier, une rencontre d’information a eu lieu avec Isabelle Jobin de la direction régionale de la Sécurité publique, Patrice Noël et Francis Bouchard de la Municipalité des Bergeronnes et deux experts en glissement de terrain. Seulement deux propriétaires sur quatre se sont présentés à la rencontre. L’une d’entre eux, Julie Dubois, s’est dite très satisfaite de la façon de faire de tous les intervenants depuis l’avis d’évacuation émis le 5 mai dernier. « On nous a expliqué les travaux en cours et jusqu’à maintenant le délai est toujours respecté. Alors nous devrions réintégrer nos domiciles entre le 4 et le 7 juin ». Selon Mme Dubois, les experts ont confirmé que les chances que la zone subissent un autre glissement de terrain sont de moins 0 à 30% et que la zone ne sera pas considérée à risques. « Une excellente nouvelle que nous appréhendions puisque cela représente une énorme différence au niveau de la valeur de la propriété et aussi cela nous a sécurisés énormément ».

Selon le compte-rendu de Mme Dubois au sujet de la rencontre avec les autorités, l’équipe des Constructions SRV travaille au niveau du premier plateau et les autorités sont très satisfaites de l’avancement des travaux. « Au début c’était plus lent et on nous a expliqué que c’était un peu normal, le temps que l’équipe de travailleurs s’ajuste et l’équipement à utiliser ». Mme Dubois n’avait que des félicitations envers Patrice Noël de la Municipalité et Mme Jobin de la Sécurité publique qui ont accompagné les personnes évacuées. « C’est difficile d’être évacuée et de ne pas être dans ses affaires mais nous sentons que le travail est bien fait et ça nous sécurise », ajoute Julie Dubois qui entend respecter l’avis d’éviction jusqu’au 7 juin prochain. Cette dernière qui est également opératrice de la centrale hydro-électrique de la rivière des Grandes-Bergeronnes propriété de la Société d’énergie Colombus division du groupe Axor, confirme qu’il n’y a eu aucun changement pour la rivière, que ce soit en aval ou en amont de celle-ci.

Évaluation

Sarah Gaudreault du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports confirme les propos de Madame Loisel. « Les travaux se poursuivent malgré la grève puisque c’est une situation d’urgence. Notre priorité à nous, c’est l’infrastructure routière tandis que le glissement de terrain et les résidences relèvent de la Sécurité publique ». Au moment d’aller sous presse, la direction régionale du MTMDET évaluait la possibilité de faire travailler des équipes 24h sur 24 afin de faire avancer les travaux. « Au début des travaux, le 9 mai, ce n’était pas possible puisqu’il fallait travailler en plein jour en raison des risques très grands. Mais nous devons prendre plusieurs facteurs en considérations avant de faire travailler les équipes 24h. Il y a la disponibilité des équipements et du personnel qui doivent être évalués ». Mme Gaudreault a confirmé que le chemin de déviation sera asphalté puisqu’il sera utilisé pendant les 3 années des travaux de la côte Arsène-Gagnon.