Fière ambassadrice de la Haute-Côte-Nord

Par Karianne Nepton-Philippe 2 septembre 2017
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Les Escoumins – Marie-Ève Théberge est une jeune professionnelle native de Forestville qui travaille présentement au Conseil de la Première Nation des Innus d’Essipit. Elle a fait son retour dans la région il y a maintenant quatre ans après une dizaine d’années à l’extérieur pour les études.

1- Marie-Ève, peux-tu me parler de tes occupations et tes implications depuis les dernières années?

Avant d’être embauchée au Conseil de la Première Nation des Innus Essipit, j’ai été professeure d’histoire au Cégep de Jonquière et de Forestville durant quelques années. Depuis plus d’un an, j’occupe à temps plein le poste d’agente d’information pour le secteur Traité et affaires publiques du Conseil de bande. Avec mes collègues, je suis responsable de répondre aux besoins communicationnels et rédactionnels des différents secteurs du Conseil ainsi qu’auprès des partenaires. J’assure aussi le lien avec les médias et la communauté d’Essipit en ce qui a trait aux affaires publiques. Je représente également le Conseil dans différents comités ou conseils d’administration et j’ai certaines responsabilités en lien avec la recherche historique et le patrimoine. Finalement, j’assure le lien avec la communauté en ce qui concerne le traité actuellement en négociation en plus de répondre aux besoins en communication et rédaction.

2- Pour ce travail, tu dois bien connaître l’histoire de la communauté d’Essipit. Était-ce ou est-ce une partie difficile de ton travail?

En raison de ma formation, mais également par intérêt personnel et professionnel, je connaissais déjà relativement bien l’histoire et la question autochtone au Québec. Par contre, je ne connaissais pas précisément l’histoire de la Première Nation des Innus Essipit au moment de mon embauche. Après plusieurs lectures et recherches, je peux dire que je la maîtrise beaucoup mieux aujourd’hui et que oui, cela m’est utile, voire nécessaire dans mon travail. Ce n’est toutefois pas une partie difficile mais plutôt une partie intéressante de mon travail !

3- Quel a été ton parcours scolaire?

Une fois mon secondaire terminé, je suis allée au Cégep de Lévis-Lauzon dans la concentration Histoire et civilisation avant d’aller compléter mon baccalauréat en histoire à l’Université du Québec à Chicoutimi. J’y ai également fait un certificat en études littéraires françaises avant de partir pour la maîtrise en histoire à l’Université Laval, que je n’ai pas terminée en raison du travail.

4- Tu as déjà travaillé au Journal HCN. Comment a été ton expérience?

J’ai beaucoup aimé mon expérience de journaliste au Journal HCN ainsi que l’équipe de travail. C’est un peu par hasard si j’ai débuté au journal à l’été 2013, avant d’y retourner l’été suivant puis de poursuivre comme pigiste jusqu’à mon embauche à Essipit. J’y ai appris énormément sur le métier – que je n’avais jamais pensé exercer – et cela m’a donné l’occasion de pratiquer mes aptitudes en rédaction et communication que j’utilise aujourd’hui tous les jours dans mon travail.

5- Tu t’impliques également dans ta communauté. Peux-tu me donner un ou deux exemples de ce que tu fais et pourquoi c’est important pour toi?

Depuis mon retour en Haute-Côte-Nord je siège au conseil d’administration du Centre Archéo Topo situé aux Bergeronnes. C’est plutôt exceptionnel dans une région comme la nôtre d’avoir ce type d’institution muséale qui diffuse et met en valeur l’archéologie, l’histoire et le patrimoine. Depuis quelques mois, je suis également impliquée dans le Comité citoyen Les Escoumins. Finalement, je m’implique aussi depuis quelques temps dans un petit organisme culturel de Tadoussac, Marée culturelle, qui chemine progressivement. L’implication citoyenne est importante à mon sens pour tout ce qu’elle nous apporte personnellement et ce qu’elle donne à la société.

6- Marie-Ève, de quoi es-tu le plus fière?

Après réflexion, je dirais que je suis fière d’avoir réalisé mon cheminement scolaire en histoire pour lequel – outre mes parents – on ne m’a pas toujours encouragée. En fait, l’histoire, comme toutes les autres sciences humaines, est très souvent dénigrée par notre société. Dans ces domaines d’études, « on perd notre temps », « on ne fera jamais rien avec ça ». L’histoire est pourtant un domaine d’études extraordinaire dans lequel on apprend énormément, et pas seulement sur l’histoire! On y développe notre sens critique, notre capacité d’analyse et de synthèse, notre curiosité intellectuelle en plus de s’ouvrir l’esprit.

7- Tu as une baguette magique qui te donne tous les pouvoirs, quelle est la première chose que tu fais?

Il y a plusieurs choses que j’aimerais faire avec une baguette magique : mettre un terme à la pollution de notre environnement, à la cruauté animale (il n’est pas question de végétarisme ni de chasse ici!) et garantir le respect des droits humains. Je garderais aussi une petite étincelle de la baguette pour voyager !

8- Quels sont tes qualités et tes défauts?

Je crois que personne n’aime vraiment répondre à ce genre de question ! Pour mes qualités, je dirais que je suis une personne positive, franche (quoique ça peut aussi être un défaut) et honnête. Côté défaut, je suis pointilleuse et j’aime bien avoir raison…

 

 

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