Les chômeurs et élus exigent une mesure d’urgence

Par Shirley Kennedy 24 novembre 2017
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À l’arrière, les travailleurs diplômés Francis Savard, Maxime Maldemay, Tommy Brodeur, Marc-André Fortin, Bastien Deschênes chef de la direction chez Boisaco, Jimmy Godbout enseignant, Steeve St-Gelais président-directeur-général de Boisaco, Olivier Harvey, Mathieu Couture, conseiller en orientation au CFP et Yves Tremblay de Boisaco. À l’avant: Gilles Lamarre de Boisaco, Guy Bilodeau du CFP, Jérôme Hovington, Maxime Savard, Pascal Gravel, Olivier Hovington et Eddy Gauthier de Boisaco.

Au-delà de 200 personnes ont répondu à l’appel d’Action-Chômage Côte-Nord, du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) et du Conseil central CSN Côte-Nord (CCCN-CSN) ce midi à Forestville. En point de presse, une vingtaine d’élus d’un bout à l’autre du territoire ont accompagné les instigateurs de ce mouvement initié afin d’exiger l’adoption d’une mesure d’urgence en réponse au Trou noir qui ne cesse de s’amplifier.

 

Le coordonnateur du Conseil national des chômeurs et chômeuses Claude Guimond et Guillaume Tremblay, président du CCCN-CSN, ont dirigé le point de presse avant de laisser la parole aux députés Martin Ouellet et Marilène Gill, au président des préfets de la Côte-Nord Luc Noël, au maire de Sept-Îles Réjean Porlier, au préfet de la MRC de La Haute-Côte-Nord Donald Perron ainsi qu’au maire de Tadoussac, Charles Breton.

« Ça me fait chaud au cœur de voir autant de gens ici, mais ça me fait mal aussi », a lancé le député de René-Lévesque Martin Ouellet, dans un discours enflammé qui a soulevé l’assistance.

Tous, ont sensiblement lancé le même message: les Nord-Côtiers désirent une solution permanente puisqu’ils veulent bien vivre chez-eux et non essayer de survivre.

« C’est évident que l’enjeu de l’assurance-emploi est porté par la Côte-Nord qu’on est en train de déshabiller », a dit le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier.

Le problème, selon Guillaume Tremblay, se trouve dans la formule utilisée pour calculer le taux de chômage, qui actuellement, ne tient pas compte de la situation réelle des régions concernées. « Le jumelage des régions fait paraître artificiellement bas le taux de chômage de la Haute-Côte-Nord, privant du même coup de nombreux travailleurs saisonniers de prestations auxquelles ils ont droit, c’est inacceptable », a déploré M. Tremblay.

À ce jour, les travailleurs saisonniers de la Gaspésie-les-Îles, région économiquement similaire à celle de la Haute-Côte-Nord, ont accès à 28 semaines de prestations pour 420 heures de travail. Pour le même nombre de semaines de prestations, les travailleurs de la Haute-Côte-Nord doivent travailler 1 400 heures.

« Nos pires ennemis actuellement, sont ceux que nous avons élus à Ottawa et à Québec. Monsieur Trudeau, nous sommes ici bien loin de vos paradis fiscaux », a relancé le président des préfets de la Côte-Nord, Luc Noël.