Rentabilité et achalandage en chute libre – Forestville écartée de la série Festidrag Castrol

Par Shirley Kennedy 24 janvier 2018
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En 2018, la série nationale Festidrag Castrol aurait tenu sa 13e édition. Photo archives

En 2018, la série nationale Festidrag Castrol aurait tenu sa 13e édition. Photo archives

Forestville – Après douze éditions estivales, la série Festidrag Castrol ne fera pas d’arrêt à Forestville en 2018. Le promoteur Martin D’Anjou a divulgué cette information via la page Facebook de l’événement le 14 janvier dernier, confirmant par la même occasion la présence de l’événement à Mont-Joli et Pont-Rouge.

En entrevue au Journal, monsieur D’Anjou invoque la baisse de l’achalandage et les coûts importants qu’impliquent un déploiement comme la série nationale Festidrag. « La communauté d’amateurs baisse tranquillement et la Côte-Nord n’est pas dans sa meilleure période économiquement. Le risque était devenu trop grand, alors qu’au cours des dernières années, il y a eu beaucoup d’annulation en raison des conditions météo », explique-t-il.

Pertes considérables

Martin D’Anjou soutient que ce sont plusieurs milliers de dollars qui ont été engloutis au cours des deux dernières éditions forestvilloises. « Juste prendre les traversiers (Matane-Baie-Comeau pour l’équipement et Rimouski-Forestville pour le personnel), ça coûte 2 000 $. Au cours des cinq dernières années, on n’a pas été capables de faire deux jours de suite à cause de la météo. La première journée tu payes les frais et le dimanche tu te croises les doigts pour que ça se rentabilise » ajoute le promoteur qui se qualifie de « gars de région », qui croyait au potentiel événementiel de la série Festidrag. « Je ne dis pas qu’on ne retournera pas à Forestville. Mais la décision qu’on prend pour l’instant, c’est de faire une pause. Et je dois dire que ce n’est pas parce qu’on n’a pas eu une bonne collaboration de la ville et des amateurs mais si ces derniers étaient moins nombreux. La relève est peut-être moins là ».

Martin D’Anjou remercie les amateurs, participants, la mairesse Anctil et la population de Forestville, qui ont toujours répondu à l’appel lorsque nécessaire ainsi que les partenaires de la première heure, tels que Renato Marino de l’ÉconoLodge, Robin Lamarre ex-propriétaire du Dépanneur RSL et Albertus Savard des Excavations A. Savard.

Déception

La mairesse de Forestville Micheline Anctil n’a pas caché sa déception lorsqu’invitée à commenter la nouvelle. « Toute l’organisation était impeccable, nous avons supporté M. D’Anjou au maximum, allant même jusqu’à investir avec lui pour améliorer le tarmac de l’aéroport, mais en bout de piste, le contexte économique a fait en sorte qu’il y avait moins d’achalandage ».

La mairesse précise que la ville demeure en contact avec Martin D’Anjou en espérant qu’éventuellement le lien d’affaires soit rétabli avec lui. « Il y a des adeptes ça c’est clair, alors on va étudier la situation et voir si d’autres événement pourraient être tenus ». L’entente entre le promoteur et la ville de Forestville consistait en l’utilisation de l’aéroport du vendredi au dimanche pour la somme de 1 500 $.

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