Association pour la Protection des Intérêts des Consommateurs – Fermeture du point de service en Haute-Côte-Nord

Par Shirley Kennedy 3 mai 2018
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Frédéric Boudreault, coordonnateur de l’APIC Côte-Nord. Photo Le Manic

Frédéric Boudreault, coordonnateur de l’APIC Côte-Nord. Photo Le Manic

Forestville – Le point de service de l’Association pour la Protection des Intérêts des Consommateurs (l’APIC) en Haute-Côte-Nord est fermé depuis le 30 avril dernier. La fin de l’entente de financement avec le Secrétariat à l’Action Communautaire Autonome et aux Initiatives Sociales (SACAIS) et l’absence de nouveau soutien financier à court terme, sont à l’origine de cette mauvaise nouvelle pour les citoyens de la Haute-Côte-Nord.

Le projet de déploiement des services de l’APIC en Haute-Côte-Nord, débuté en septembre 2015 grâce à un financement d’un an de la CRÉ Côte-Nord, aura au final duré presque trois ans grâce aux efforts de l’APIC pour trouver diverses sources de financement, notamment le Fonds québécois d’initiatives sociales et les Caisses populaires de la Haute-Côte-Nord, et ainsi prolonger l’existence de ce point de service.

Au cours de ces années, ce sont des centaines de personnes de la Haute-Côte-Nord qui ont pu bénéficier de la présence d’une ressource sur place visant à offrir l’information et l’aide technique sur la Loi de la protection du consommateur de même que sur le budget et les finances personnelles.

Le coordonnateur de l’APIC Côte-Nord, Frédéric Boudreault, ne lance pas la serviette pour autant, puisque le service en Haute-Côte-Nord n’avait rien de superflu selon lui. « La MRC de La Haute-Côte-Nord est l’une des plus pauvres au Québec. Il y a des annonces importantes à venir, notamment la bonification des enveloppes du Fonds québécois d’initiatives sociales. Mais on ne sait pas comment elles seront gérées », précise-t-il.

À titre de bilan provisoire du service de l’APIC en Haute-Côte-Nord, M. Boudreault rappelle que d’octobre 2015 à avril 2018, 66 consultations budgétaires ont été effectuées, 99 personnes ont obtenu de l’information et de l’aide technique, 7 ateliers ont été dispensés et ont rejoint 90 personnes tandis que 33 consultations ont été réalisées pour du référencement ou autre. Le total des interventions directes auprès des citoyens de la Haute-Côte-Nord pour 22 mois est de 288 personnes qui ont eu recours à ce service. M. Boudreault souligne que les trois premiers mois du service ont servi à l’embauche, la formation et l’aménagement du bureau, de même que les activités ont dû être suspendues en septembre et octobre 2017 faute de financement.

« Àpremière vue, oui il y a un besoin. Est-ce que les besoins justifient une présence à temps complet, le bilan n’est pas définitif. Mais pour le déploiement de services, trois ans ce n’est pas énorme comme période. Si le service avait été prolongé, la demande aurait augmenté. Ici, ça fait 40 ans qu’on est sur le terrain. Nous allons continuer à couvrir la Haute-Côte-Nord en répondant aux demandes mais je persiste à dire que pour un organisme communautaire, la qualité d’intervention est plus bénéfique lorsque la ressource est sur le terrain », conclut-il.

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