La baie de Tadoussac est menacée par l’érosion

Par Shirley Kennedy 7 juin 2018
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Photo courtoisie

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Tadoussac – La baie de Tadoussac est affectée par l’érosion de son littoral et des glissements de terrain, notamment au niveau des falaises qui la bordent. Le maire de Tadoussac Charles Breton est actuellement en croisade afin de récolter les appuis nécessaires en vue de confirmer l’urgence de la situation et la nécessité d’effectuer des travaux qui font l’objet d’une estimation sommaire de plus de 3 M$ à ce jour.

« C’est un montant qui dépasse de très loin notre capacité financière, lance le maire de Tadoussac. La municipalité de Tadoussac doit donc faire financer cette opération par différents ministères du Québec et du Canada ».

Appuis

À la recherche de lettres d’appui de différents partenaires du milieu qui viendront confirmer l’urgence de la situation ainsi que la nécessité d’entamer des travaux, qui assureront la pérennité de ce secteur et la sécurité des lieux visés.

« L’érosion du littoral et les glissements de terrain au niveau des falaises qui bordent la baie, entraînent une dégradation visuelle de celle-ci qui mène à une limitation des usages de la plage et pourraient éventuellement porter atteinte à la sécurité des personnes et causer des dommages aux résidences situées en haut de la falaise », explique M. Breton.

Invoquant son statut de destination touristique de choix au Québec et son adhésion au Club des plus belles baies du monde, « Tadoussac est un actif qui profite à l’ensemble du Québec et du Canada », ajoute le maire Breton.

Un dossier de longue haleine

Déjà en 2008, la municipalité de Tadoussac avait conclu un protocole d’entente avec le ministère de la Sécurité Publique pour la réalisation d’une analyse des solutions visant l’atténuation des risques d’érosion sur son territoire, tout particulièrement dans le secteur de la baie de Tadoussac.

Se sont succédés deux rapports, en 2012 de la firme Génivar (analyse) et en 2013 de la firme Yann Ropars (actions à considérer dont la recharge de la plage), ainsi qu’une étude de la firme Qualitas qui rapporte en 2014, une analyse granulométrique de sédiment pour la recherche et la caractérisation d’au moins d’eux bancs d’emprunts dans les environs de la localité. À ce jour, la Direction régionale du ministère des Transports a effectué neuf visites préventives et ce depuis 2004.

Recommandations

Les élus de Tadoussac estiment que selon les recommandations de la firme Yann Ropars, il est impératif qu’un avis en géotechnique soit réalisé sur la stabilité actuelle de la falaise afin de déterminer le positionnement final de l’enrochement en pied de falaise et de la recharge de plage. « Les connaissances ont beaucoup évolué dans le domaine de l’érosion des berges, pensons à Ste-Luce qui avait été un laboratoire en soit alors que le matériel trop fin avait été rapidement emporté par les vagues », ajoute le maire.

Cependant, ces travaux requièrent des frais supplémentaires et « doivent être réalisés immédiatement afin d’assurer la sécurité du secteur et préserver son patrimoine naturel et bâti », est-il mentionné dans l’extrait de résolution présenté au conseil des maires de la MRC de La Haute-Côte-Nord en mai dernier.

« Le secteur touché est occupé notamment par l’école primaire, la marina, les deux institutions muséales et une promenade touristique alors que les résidences situées en haut de la falaise affichent un fort potentiel patrimonial de par leur architecture. C’est sans compter l’aire de protection de la Petite Chapelle décrétée comme une zone à fort potentiel archéologique qui se trouve dans l’une des zones à risques identifiées », conclut Charles Breton.

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