Pierre Breton veut toutes les informations

Par Steeve Paradis 16 juin 2018
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Pierre Breton (à droite) compte sur le dévoilement de toutes les informations pertinentes en lien avec la construction d’un pont sur le Saguenay de la part du bureau de projet annoncé la semaine dernière.

Pierre Breton (à droite) compte sur le dévoilement de toutes les informations pertinentes en lien avec la construction d’un pont sur le Saguenay de la part du bureau de projet annoncé la semaine dernière.

Baie-Comeau – S’il applaudit à l’annonce de Québec de créer le bureau de projet du pont sur le Saguenay, Pierre Breton entend tout de même rester vigilant car « l’expérience passée des études antérieures » lui est restée en travers de la gorge.

M. Breton, l’un des fondateurs de la Société du pont sur le Saguenay, se rappelle fort bien l’étude déposée en 2009, qui évaluait la construction du pont à rien de moins que 1 milliard de dollars. M. Breton se souvient aussi que cette étude, qui avait pris huit ans à être complétée, « ne répondait même pas aux exigences » du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

« J’ai travaillé sur le comité consultatif durant huit ans pour constater que l’information, on ne l’avait pas reçue. J’espère sincèrement que ce coup-ci, on aura l’ensemble des informations pour que les Nord-Côtiers puissent enfin être désenclavés des deux côtés », a-t-il affirmé en entrevue après l’annonce de la ministre Tremblay.

Pour l’influent membre de la coalition Union 138, il s’agit d’une « grossière évidence » de penser que le pont est la meilleure solution à long terme pour la traversée du Saguenay. « (La 138) est une route nationale qui donne accès à un grenier de richesses ».Il estime aussi « très important » que le bureau de projet s’entende de gré à gré avec la firme COWI, dont les ingénieurs sont « les seuls compétents au Canada pour construire un pont à deux voies sur le Saguenay ».

Pierre Breton ne manque pas non plus de faire valoir que le service de traversiers entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine ne supporte pas la comparaison économique avec un pont.

« On sait aujourd’hui que les traversiers vont coûter 400 millions, avec des frais annuels de 15 à 20 millions, et un pont coûte 300 millions. Les traversiers vont aussi induire des dépenses importantes pour mettre à niveau la 138 pour permettre au peloton de véhicules qui vont sortir des traversiers de se dissoudre », a-t-il enchaîné.

Rappelons que les futurs traversiers seront capables d’accueillir plus de véhicules à bord que les navires actuels. Ils déverseront donc un trafic potentiel plus grand sur la route.

Un autre premier pas

Pour le préfet de la MRC de La Haute-Côte-Nord, Donald Perron, il s’agit « d’un autre premier pas » dans ce dossier. « Ça fait plusieurs fois qu’on recommence le processus. J’espère que cette fois, ce premier pas sera suivi d’un deuxième et d’un troisième. On parle d’occupation du territoire. Pour ça il faut, entre autres facteurs, que la circulation soit fluide », a-t-il lancé.

Celui qui est également maire de Longue-Rive dit également souhaiter que l’annonce du 1er juin dernier n’en soit pas une à saveur électoraliste, et que le bureau de projet survive à un éventuel changement de gouvernement.

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