Malgré une importante baisse du nombre de participants, le 12e Relais pour la vie augmente sa récolte

Par Charlotte Paquet 28 juin 2018
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Le dévoilement du magnifique résultat a été fait par des porteurs d’espoirs, en l’occurrence des vainqueurs. On reconnaît Rachelle Caron, Marie-Hélène Dion, Odette Bouchard, David Simard, Stéphanie Gauthier, Daniel Mazerolle, Claudia Létourneau et Tommy Trépanier. Photos Le Manic

Le dévoilement du magnifique résultat a été fait par des porteurs d’espoirs, en l’occurrence des vainqueurs. On reconnaît Rachelle Caron, Marie-Hélène Dion, Odette Bouchard, David Simard, Stéphanie Gauthier, Daniel Mazerolle, Claudia Létourneau et Tommy Trépanier. Photos Le Manic

Baie-Comeau – Le Relais pour la vie de Baie-Comeau et Haute-Côte-Nord 2018 a réussi ce que d’aucuns auraient pu croire impossible. Malgré un recul de 24 % du nombre de participants, l’événement-bénéfice est parvenu à augmenter sa récolte grâce à un résultat de 223 807 $, au grand bonheur de sa présidente d’honneur, Rachelle Caron, et de tous les membres de l’organisation.

Au total, 328 participants répartis dans 48 équipes ont pris part à la marche à relais de 12 heures au profit de la Société canadienne du cancer, samedi soir, au parc des Pionniers à Baie-Comeau. C’est 101 personnes et six équipes de moins qu’en 2017.

Pourtant, cela n’a pas empêché l’événement de connaître un succès éclatant, comme ont pu le constater les nombreuses personnes réunies sous le grand chapiteau pour le dévoilement du résultat, dimanche au petit matin. Chaque équipe a amassé en moyenne davantage d’argent grâce à la générosité incroyable de la population. Dans un cas, les dons amassés ont même atteint le cap de plus de 13 000 $ et dans deux autres près de 12 000 $ et de 10 000 $, a souligné la présidente du comité organisateur, Stéphanie Tremblay.

Mais au-delà des fonds engrangés par les marcheurs et les porteurs d’espoir, les nombreuses activités-bénéfice précédant le Relais pour la vie ont également rapporté gros cette année. La présidente a notamment cité la soirée Martini et talons hauts, de l’Association des femmes de carrière de Baie-Comeau, et l’événement Balayons le cancer, le tournoi de curling organisé par un ancien président d’honneur, Patrice Côté.

Stéphanie Tremblay croit d’ailleurs que la multiplication des activités pré-Relais est probablement l’explication la plus plausible à la baisse du nombre de participants à la marche de 12 heures. « Je pense que certaines personnes trouvent plus pratique d’y participer en ayant le sentiment du devoir accompli », indique-t-elle.

Impressionnée

Commandante de la Sûreté du Québec des régions de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Rachelle Caron a avoué être très impressionnée par le résultat du 12e Relais pour la vie, un résultat qu’elle savoure avec grand plaisir.

De son passage à la présidence d’honneur de l’événement, elle retiendra la richesse de l’expérience vécue et l’occasion qui lui a ainsi été donnée d’aller à la rencontre des gens, ce qu’elle adore, a-t-elle confié.

« Mon objectif, c’est de démontrer qu’il y a de l’espoir », a ajouté la dame, tout en ajoutant avoir aussi voulu démontrer l’importance de travailler pour la recherche. Et s’il y en a une qui peut parler en connaissance de cause, c’est bien elle puisqu’elle a gagné son combat contre le cancer qui lui a été diagnostiqué en 2016.

Chapeau aux bénévoles

Organiser un événement comme le Relais pour la vie ne se fait pas en claquant les doigts. Loin de là. Composé d’une douzaine de personnes, le comité organisateur travaille pendant des mois pour assurer son succès. Et que dire du jour J et des journées précédentes!

Ces gens-là ainsi que les dizaines de bénévoles qui s’attellent à des tâches diverses avant, pendant et après l’événement s’investissent pour une seule et même raison : que la recherche progresse afin d’améliorer le taux de survie au cancer et la qualité de vie des personnes atteintes.

Certains d’entre eux ont déjà confirmé publiquement leur retour en 2019. La présidente Stéphanie Tremblay en fait partie. Celle qui occupe ce poste depuis deux ans a cependant précisé qu’elle sera du rendez-vous pourvu que son état de santé, loin d’être au beau fixe actuellement, le lui permette.

Fait à noter, la grande dame du Relais pour la vie a lancé un vibrant témoignage en faveur de la recherche et de l’importance d’amasser des fonds en ce sens lors de la cérémonie de fermeture de l’événement. Elle l’a fait après avoir appris d’un chercheur de l’Hôpital Sainte-Justine qu’il avait identifié un nouveau traitement prometteur, mais que faute d’argent, il ne pouvait être appliqué. Les deux bras lui sont tombés.

Ce chercheur, aujourd’hui âgé de plus de 80 ans, est celui qui avait testé un traitement expérimental avec son petit frère, aujourd’hui décédé, mais qui est toujours utilisé pour traiter le cancer.

La recherche

L’importance de la recherche qui a permis de réaliser tant d’avancées au cours des années est sur toutes les lèvres des gens qui appuient la cause du Relais pour la vie.

Sans le labeur de ces chercheurs en quête d’un nouveau traitement moins invasif ou d’un médicament mieux adapté à la situation de certains malades, combien de personnes n’auraient pas pu voir grandir leurs enfants et leurs petits-enfants. Et combien de ces derniers n’auraient que de vagues souvenirs de leurs parents ou leurs grands-parents.

Depuis les années 40, d’immenses progrès ont été réalisés. Le taux de survie au cancer est passé de 25 % à 63 %, selon les données de la Société canadienne du cancer. Le travail se poursuit avec l’objectif d’atteindre un jour les 80 %. Et qui sait si on ne parviendra pas un jour à éradiquer complètement le cancer. Les optimistes diront qu’il est toujours permis de rêver.

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