Bilan des mauvaises créances immobilières sur la Côte-nord – Les préavis augmentent, les délaissements diminuent

Par Charlotte Paquet 19 janvier 2019
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Le dernier bilan des tendances de mauvaises créances dans la région révèle que le marché immobilier est un peu plus difficile sur la Côte-Nord qu’ailleurs. Photo courtoisie Habitation RenoDeco.com

Le dernier bilan des tendances de mauvaises créances dans la région révèle que le marché immobilier est un peu plus difficile sur la Côte-Nord qu’ailleurs. Photo courtoisie Habitation RenoDeco.com

Baie-Comeau – Le marché immobilier a encore connu des jours difficiles en 2018 sur la Côte-Nord et l’augmentation du nombre de préavis d’exercice de la part de prêteurs hypothécaires le prouve, même si elle n’est pas nécessairement majeure.

Le nombre de préavis est passé de 100 à 113 au cours de la dernière année, selon le bilan des tendances de mauvaises créances publié par la firme JLR solutions foncières la semaine dernière. Cette hausse de 13 % est la plus élevée au Québec.Dans les faits, toutes les régions ont connu des baisses, sauf celle de Chaudière-Appalaches (+ 5 %) et de l’Estrie (0 %).

Économiste chez JLR, Joanie Fontaine refuse cependant d’actionner la sonnette d’alarme. Elle insiste sur le fait que les écarts en pourcentage doivent être analysés avec une certaine prudence en raison des petits nombres à la base.

Mme Fontaine précise aussi que l’ensemble des données sur les mauvaises créances, qui incluent aussi les délaissements et les avis de vente sous contrôle de justice, ne tiennent pas compte de l’ampleur du parc immobilier d’une région donnée. Les pourcentages ne sont donc pas établis au prorata du nombre d’immeubles.

« Ça ne veut pas dire que c’est la région (la Côte-Nord) où ça va le plus mal. Par contre, c’est (les données) quand même à contre-courant et c’est un symptôme que le marché immobilier est un peu plus difficile sur la Côte-Nord qu’ailleurs », admet Mme Fontaine. Elle rappelle que l’augmentation du nombre de préavis d’exercice en 2018 succède à des diminutions observées en 2016 et 2017.

À la grandeur du Québec, le nombre de préavis a diminué de 8 % en 2018.

Autres données

Le dernier bilan des tendances de mauvaises créances dans la région révèle aussi un recul du nombre de propriétaires qui ont dû remettre les clés de leur maison à leur prêteur hypothécaire. Il a beau être passé de 59 à 50, ce qui est une bonne nouvelle en soit, Mme Fontaine rappelle qu’en 2016, 47 délaissements avaient été observés, et en 2015, 22.

L’économiste précise qu’à la suite de pertes d’emplois, les effets sur les mauvaises créances immobilières ne sont pas immédiats. Il faut parfois quelques années avant qu’un propriétaire, qui a tout tenté pour l’éviter, en vienne qu’à perdre sa maison, pour employer l’expression populaire.

Du côté des avis de vente sous contrôle de justice, leur nombre s’est établi à 27, soit 8 de moins qu’en 2017.

Fait à noter, l’augmentation du nombre de préavis d’exercice en 2018 pourrait avoir un impact à la hausse sur les délaissements et les avis de vente sous contrôle de justice en 2019.

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