Parc marin et Snowbirds, « incompatibles », dit Daniel Langlois

Par Shirley Kennedy 23 janvier 2019
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À défaut de Tadoussac le 24 juin, les Snowbirds seront à Bagotville les 22-23 juin 2019. Photo Mike Luedey

À défaut de Tadoussac le 24 juin, les Snowbirds seront à Bagotville les 22-23 juin 2019. Photo Mike Luedey

Tadoussac – Malgré la rumeur qui circulait depuis un bon moment, le 431e escadron de démonstration aérienne des Snowbirds des Forces canadiennes n’offrira pas de prestation au-dessus des eaux bordant les dunes de Tadoussac le 24 juin 2019. Telle est la décision finale du directeur du Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, Daniel Langlois. Ce dernier insiste sur l’incompatibilité d’un tel déploiement aérien avec la mission de son organisation.

Le règlement sur les activités en mer dans le Parc marin interdit les survols à moins de 609 mètres d’altitude. « Les Snowbirds volent bien en deçà, ajoute Daniel Langlois. Dans certains cas, Parcs Canada peut émettre un permis spécial qui permet de déroger à cette altitude, mais pour des activités essentielles comme de l’entretien, de l’aide à la navigation ou la mise en place d’un protocole de recherche scientifique ».

En plus de l’incompatibilité du projet avec le mandat du Parc marin, le directeur allègue le principe de précaution qui doit s’appliquer. « Ce type d’activité peut générer un dérangement de la faune marine. Le bruit peut se propager sur une distance très grande, qui va au-delà du périmètre indiqué », ajoute-t-il.

Le gestionnaire du Parc marin estime que le Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent représente l’un des endroits les plus magnifiques au monde qui jouit d’une réputation de leader mondial en regard des programmes de protection qu’il met en place, que ce soit pour encadrer les activités en mer ainsi que les activités aériennes. « Tout ceci fait en sorte qu’on assure une protection du Parc marin, co-géré par Parcs Canada et la SÉPAQ. Nous travaillons ensemble pour que le Parc soit bien protégé ».

Réactions du maire de Tadoussac

Charles Breton confirme qu’il a eu des rencontres avec monsieur Langlois au sujet de cette activité. « Je peux vous garantir que c’est après avoir consulté des spécialistes que cette décision a été prise. La nature et surtout les baleines, subissent la pression des humains. Il y a peu d’endroits sur terre qui sont vraiment des refuges protégés », a dit le maire au Journal, se ralliant aux propos du directeur du Parc en ce qui concerne l’incompatibilité de l’activité et de la mission du Parc marin.

« Nous étions favorables, on avait prévu un montant d’argent mais on a un Parc, faut vivre avec, c’est interdit tout simplement », conclut le maire de Tadoussac.

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