Vivre le fly-in fly-out

Par Karine Lachance 12:00 PM - 16 juin 2019
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Sept-Îles – Une étude a été réalisée au cours des derniers mois, dans le but de comprendre les impacts du navettage aéroporté (fly-in fly-out) sur les femmes et les communautés de la Côte-Nord. Réalisée par le Regroupement des femmes de la Côte-Nord (RFCN), en partenariat avec la Chaire de recherche sur le développement durable du Nord de l’Université Laval, elle offre des pistes de solutions pour les personnes vivant ce type de réalité.

Le fly-in fly-out est de plus en plus populaire au sein des entreprises d’exploitation de ressources naturelles. Devant ce phénomène important sur la Côte-Nord, l’équipe de chercheurs a émis des recommandations afin de diminuer les effets négatifs sur les plans personnels et populationnels.

Il a été constaté, entre autres, que bon nombre de ces travailleurs ressentent une fatigue après la période de travail. Également, il leur est souvent impossible d’être présents pour certains événements importants. Les conjointes et les familles de ces travailleurs vivraient plusieurs effets rebond, tel que du stress, de l’anxiété et de la solitude.

Il n’en reste pas moins que ce n’est pas tout le monde qui vit négativement cette réalité. Certaines personnes en tirent de nombreux avantages et apprécient ce mode de vie.

«Mon chum fait du 14-14 et oui, quand il n’est pas là je dois m’adapter. Par contre, quand il est là, il m’aide énormément et j’ai un break», partage la conjointe d’un travail en fly-in fly-out.

Les recommandations

Le type d’horaire de travail serait l’un des éléments les plus importants pour que le navettage soit apprécié par le travailleur et sa famille. Les horaires dont le nombre de jours de congé correspond au nombre de jours de travail (7-7, 14-14) sont les plus appréciés.

Il est également recommandé de favoriser des arrangements flexibles, sans pénalité, permettant aux travailleurs de pouvoir quitter le travail advenant un imprévu.

Les chercheurs encouragent les entreprises à proposer des activités sociales pour leurs travailleurs.

Pour les conjointes et les familles, il est conseillé de mettre en place des services de réseautage afin de briser l’isolement ainsi que des services d’aide diversifiés. Il est également proposé d’offrir des horaires de loisirs adaptés à leur réalité.

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