Le Comité ZIP et Explos-Nature collectent des données

Par Charlotte Paquet 12:00 PM - 12 juillet 2019
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Le ministre François-Philippe Champagne (3e à partir de la gauche) est entouré du maire Yves Montigny, de Marie-Karine Maltais, du Comité ZIP de la rive nord de l’estuaire, et de Renaud Deschênes, d’Explos-Nature. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le gouvernement du Canada vient d’annoncer l’injection de 1,6 M$ à cinq organismes du Québec pour des travaux de collecte de données environnementales marines. Sur la Côte-Nord, le Comité ZIP de la rive nord de l’estuaire et Explos-Nature se partagent 632 000 $.

Le ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, est passé à Baie-Comeau la semaine dernière pour en faire l’annonce dans les locaux du Comité ZIP, en présence de Renaud Deschênes, directeur général d’Explos-Nature aux Bergeronnes. Les trois autres organismes financés sont l’Université du Québec à Rimouski, l’Université du Québec à Chicoutimi et le Centre interdisciplinaire de développement en cartographie des océans.
Si Baie-Comeau a été choisie pour l’annonce fédérale, c’est parce que la ville est « une fenêtre sur le Saint-Laurent et un acteur de premier plan quand on parle du Saint-Laurent et de l’estuaire », a expliqué M. Champagne.
Instituée dans le cadre du Projet sur les données environnementales côtières de référence, qui fait partie intégrante du Plan de protection des océans du Canada, la collecte de données permettra de mieux connaître le fleuve, donc d’être mieux positionné pour le protéger selon le ministre, qui parle d’un devoir collectif et d’une responsabilité intergénérationnelle.
Les informations prélevées offriront une image claire de l’état des écosystèmes côtiers et des conditions environnementales dans le Saint-Laurent, tout en s’attardant aux répercussions des activités, comme le transport maritime, et la menace des changements climatiques.
Une douzaine d’emplois sont créés dans l’ensemble des cinq organismes partenaires.
Le travail commencé
Même si l’annonce gouvernementale vient de se faire, le travail de collecte est déjà commencé au comité ZIP et chez Explos-Nature. Il s’échelonnera jusqu’en 2022.
Le comité, dont le territoire d’intervention couvre les MRC de Manicouagan et de La Haute-Côte-Nord, a débuté son mandat à l’été 2018. Il prévoit des déboursés de 162 000 $ en incluant la contribution du milieu.
Le projet permettra de caractériser trois marais salés, ceux de Portneuf-sur-Mer, de la pointe des Fortin, situé à l’embouchure de la rivière Portneuf, et de la baie de Mille-Vaches à Longue-Rive. Ce dernier est le deuxième marais en importance dans l’estuaire du Saint-Laurent, selon Marie-Karine Maltais, directrice générale du comité ZIP.
« Les connaissances de ces trois marais sont déficientes », a-t-elle d’ailleurs précisé, en rappelant que la dernière caractérisation remonte à l’an 2000. Elle n’a pas manqué d’insister sur le fait que les marais sont des milieux humides essentiels à la santé du fleuve Saint-Laurent.
Chez Explos-Nature
Chez Explos-Nature, le projet de collecte de données, commencé depuis septembre 2018, est associé à un budget totalisant 700 000 $, en tenant compte de la contribution de l’organisme.
« Notre terrain de jeux va de Tadoussac à Pointe-des-Monts », a mentionné Renaud Deschênes, en faisant référence aux équipes de plongeurs qui ratissent le territoire en bateau pour effectuer des plongées et recueillir une panoplie de notes, de photos et de vidéos.
Le printemps dernier, des plongées ont été faites tout près de Baie-Comeau. À l’automne, les plongeurs reviendront, mais ratisseront beaucoup plus large. La présence du quai pour amarrer le bateau et les services disponibles sur le territoire municipal facilitent les choses, selon le directeur général.
Présent à l’annonce du ministre Champagne, le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, a causé une surprise en prenant l’engagement de réaliser des travaux de caractérisation de la baie des Anglais, en bordure du port de mer. Il a dit souhaiter ainsi mieux comprendre la façon de vivre en harmonie entre les activités portuaires et l’écosystème environnant.
« Vous nous avez pavé la voie en disant on va investir pour mieux connaître notre fleuve Saint-Laurent », a lancé M. Montigny à l’intention du ministre.

 

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