Selon la ZEC de Labrieville, « des propriétaires de chalets délinquants ont camouflé » leurs déchets dans les matières recyclables dans le dépôt prévu à cet effet, obligeant les employés de l’organisme à faire le tri eux-mêmes.
Quand les employés responsables de la collecte de matières recyclables sont arrivés à l’accueil de la ZEC de Labrieville dans la semaine du 20 juillet, ils ont eu une bien mauvaise surprise en voyant le dépôt destiné aux matières recyclables.
« Des membres délinquants, il y en a partout […] T’as des gens qui malheureusement camouflent leurs déchets à travers la récupération. Ce qui fait que ça devient infect et difficile à gérer », déplore le président de la ZEC, Laurier Goulet.
Face à cette situation, les employés responsables de la collecte des matières recyclables sont repartis les bras vides pour ne revenir que le premier août, selon Laurier Goulet. Trois employés à l’accueil de la ZEC ont alors fait le tri entre les matières résiduelles et recyclables.
« Les employés au poste d’accueil ne la trouvent pas drôle quand ils ont à faire du ménage là-dedans. Il y en avait pour 75 sacs verts. Le site était devenu insalubre », indique-t-il.
« Les employés au poste d’accueil ne la trouvent pas drôle quand ils ont à faire du ménage là-dedans. Il y en avait pour 75 sacs verts. Le site était devenu insalubre »
– Laurier Goulet
Normalement, l’entreprise embauchée par la MRC de la Haute-Côte-Nord pour ce service recueille seulement les encombrants et les matières recyclables près de l’accueil de la ZEC, pas les déchets.
Mais exceptionnellement cette journée-là, la MRC a autorisé le retrait de l’ensemble des rebuts sans facturer de frais supplémentaires à la ZEC.
La MRC interpellée
La solution « idéale » à ce problème, pour Laurier Goulet, serait d’installer un conteneur à déchets à l’accueil de la ZEC avec un accès limité aux membres.
« On paie nous les propriétaires pas loin de 30 000 $ par année en taxes. On paie la même chose en droits de propriété parce qu’on est sur les terres de la Couronne. Nos membres nous disent : « quels sont les services qu’on reçoit en échange des services qu’on paie? »
Monsieur Goulet dit avoir discuté avec la MRC pour trouver des solutions. La directrice de la gestion des matières résiduelles, Sandra Gagné, a écarté selon lui la possibilité d’effectuer la cueillette des matières résiduelles directement à l’accueil de la ZEC en raison des coûts trop élevés.
Contactée par le Journal Haute-Côte-Nord, l’agente aux communications pour la MRC, Marylise Bouchard, a estimé qu’il en coûterait entre 10 000 $ et 15 000 $ pour une collecte hebdomadaire à Labrieville pendant 12 semaines. Elle met également de l’avant le défi logistique que cela imposerait.
« Pendant que le camion monte là-bas pendant 4 heures, je prends du retard sur les collectes [du reste du territoire]. Donc c’est pour ça que c’est un peu plus compliqué de faire monter un camion à l’autre bout du territoire ».
Laurier Goulet entend poursuivre ses discussions avec la MRC au cours des mois de septembre et d’octobre. « Ce n’est pas une urgence nationale, mais il faut qu’on règle le problème », conclut-il.
Olivier Roy Martin
Collaboration spéciale
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