COVID-19 : la Côte-Nord s’en est bien tiré, estime le docteur Arruda
Le Dr Horacio Arruda a félicité la Côte-Nord pour sa réaction à la première vague de COVID-19, mais recommande d’ouvrir l’œil et de faire preuve de la plus grande des prudences en cas de deuxième vague.
Le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, estime que la Côte-Nord s’en est bien tiré avec la première vague de propagation de COVID-19. Il demande toutefois de ne pas baisser la garde, car la situation particulière de la Côte-Nord doit inciter à la plus grande des prudences.
« Bravo pour ce qui est arrivé avant, mais endormez-vous pas sur votre succès », a lancé le docteur, dans un point de presse en compagnie du président-directeur général par intérim du CISSS de la Côte-Nord, et du directeur par intérim de la santé publique de la région, le Dr Donald Aubin.
Évidemment, l’éclosion au pénitencier de Port-Cartier a été évoquée et d’après M. Arruda, la situation a été très bien maîtrisée par les autorités régionales. « Si ça s’était manifesté un peu partout (cette éclosion), la Côte-Nord aurait eu un bilan complètement différent », a-t-il soutenu en indiquant que c’était « extraordinaire » qu’il n’y ait pas eu de décès liés à la COVID dans la région.
Toutefois, « croire que la Côte-Nord n’aura plus de cas, c’est impensable », d’enchaîner le directeur national. En cas de deuxième vague, « le pire des drames » pour la région serait qu’on relâche les mesures et dû à l’éparpillement des résidents sur le territoire, le fait qu’il y a des communautés isolées et des communautés autochtones et la capacité de prise en charge du réseau de la santé, « les mesures pourraient être plus significatives en Côte-Nord que dans d’autres territoires ».
S’il devait y avoir reconfinement, le Dr Arruda a assuré « qu’on n’a pas l’intention de reconfiner le Québec au complet ». Ainsi, les régions seront catégorisées selon des codes de couleur, faisant ainsi en sorte que les mesures appliquées varieront sur l’état de situation de chaque région, et même de sous-région.
Les gens plus éduqués
Pour le Dr Aubin, de la direction régionale de santé publique, si le nombre de cas a été très faible dans la région depuis mai, c’est que les gens sont plus éduqués en ce qui concerne la propagation du coronavirus. « Ils sont capables d’identifier les facteurs de risque et de se protéger », a-t-il affirmé en disant croire que cette meilleure éducation « explique en partie pourquoi les touristes n’ont pas apporté » le virus.
Il y a maintenant plusieurs semaines que le nombre de cas déclarés dans la région est plafonné à 127. La grande majorité de ces infections s’est produite entre le 21 mars et le 31 avril. « Il n’y a eu que 14 cas depuis le 1er mai », a souligné le Dr Aubin.
Le principal enjeu des autorités de santé publique concerne le dépistage. Autant M. Arruda que M. Aubin ont assuré que la région n’était pas en retard sur les autres en matière de nombre de tests, mais le transport des prélèvements au Saguenay peut retarder l’arrivée des résultats. « On doit avoir la capacité d’avoir les résultats en temps opportun », de lancer le Dr Arruda, soulignant que cette question serait discutée avec le ministère de la Santé et les laboratoires.
Indiquons en terminant qu’une poignée de manifestants se trouvait devant le siège social du CISSS pour faire valoir leur opposition au port du masque, mais ils n’ont pu rencontrer le directeur national de santé publique.
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