Le petit fruit bleu est en demande

Par Johannie Gaudreault 3:30 PM - 8 septembre 2020
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Les Bleuets du Nord de la bleuetière Keven Emond.

Pour les producteurs de bleuets, 2020 sera une bonne année en termes de production et vente de bleuets, surtout pour ceux de la Côte-Nord.

« La demande est là plus que jamais. Avec la pandémie, les gens se sont retournés vers le marché local, ce qui est extraordinaire pour nous », indique Keven Emond, producteur de bleuets à Longue-Rive.

De plus, les prix ont augmenté de 0,10 $/livre comparativement à l’an dernier, passant ainsi de 0,40 $/livre à 0,50 $/livre.

Le prix du bleuet biologique produit en bleuetière a été établi à 0.70 $/livre, ce qui représente également 10 cents de plus qu’au cours de la saison précédente. Quant au bleuet cueilli en forêt, il se vend aussi 0.70 $/livre.

Selon le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, Daniel Gobeil, 2020 « ne sera pas une année record comme en 2016, mais une bonne saison en général ». En 2016, 107 M$ en bleuets avaient été écoulés alors qu’un objectif de 80 M$ est fixé pour cette année, « ce qui serait très bon ».

Quant à Daniel Harvey, président de l’Association des producteurs de bleuets de la Côte-Nord, il qualifie la saison 2020 d’ « excellente ».

« Les rendements sont au rendez-vous. Les fruits sont en grande quantité et très gros, dévoile-t-il. Le beau temps a aidé aux pollinisateurs. »

La pandémie a contribué à la hausse de la demande pour les bleuets sauvages. « Les Américains se sont précipités sur les fruits congelés comme les bleuets au début de la crise et la demande est demeurée forte depuis ce temps. Les inventaires en bleuets sont à zéro partout, ce qui aide à maintenir les prix », d’expliquer M. Gobeil.

On constate également une demande plus élevée qu’à l’habitude pour les bleuets frais vendus à l’épicerie. «Les bleuets en clamshell sont populaires cette année », clame M. Harvey.

En ce qui concerne les conditions météorologiques, elles auront été clémentes partout au Québec.

« Il y a eu un peu de gel, de la grêle et de la sécheresse, mais de façon localisée, ce qui n’a pas top nui aux fruits. On en a un plus faible pourcentage, mais les bleuets sont plus gros », soutient le président.

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