Katy Bouchard : 30 ans dans le cœur des enfants

Par Johannie Gaudreault 10:00 AM - 9 septembre 2020
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Katy Bouchard de Colombier œuvre au sein du Centre de la petite enfance La Giroflée depuis 30 ans. Courtoisie

La directrice adjointe du Centre de la petite enfance (CPE) La Giroflée Katy Bouchard œuvre depuis 30 ans à assurer le bien-être des enfants qui fréquentent les services de garde de la Haute-Côte-Nord.

Le 4 septembre 1990, âgée de 23 ans, Mme Bouchard, résidente de Saint-Marc-de-Latour, à Colombier, a débuté son parcours dans le milieu de la petite enfance. Détentrice d’un baccalauréat en travail social, elle a dû attendre un an avant d’obtenir un premier emploi officiel relié à son domaine d’études.

« Je voulais devenir travailleuse sociale dans un CLSC, confie-t-elle. Mais, il n’y avait pas de pénurie de main-d’œuvre dans ce temps-là. Je me suis fait recommander de faire du bénévolat auprès d’œuvres communautaires afin de me faire connaître et c’est grâce à ça qu’on m’a offert un emploi comme animatrice pédagogique à l’Agence de garde en milieu familial (ancien nom du CPE). »

Katy Bouchard a donc commencé à créer un lien avec les éducatrices et les familles en concevant des animations de A à Z, pour les enfants. Elle se rendait dans les milieux de garde avec ses costumes, ses drôles de coiffure, et ses ateliers en carton afin d’illustrer le brossage des dents ou encore les produits laitiers, par exemple, et ce, pendant sept ans.

Par la suite est arrivé le programme éducatif du gouvernement amenant le nom de Centre de la petite enfance et encadrant davantage la pédagogie réalisée auprès de la clientèle.

« Nous étions mieux encadrés et guidés face à nos interventions avec les enfants. La pédagogie est la base d’un service de garde, en plus des valeurs transmises dans chaque milieu familial et installation », indique Mme Bouchard.

C’est à partir de ce moment que l’animatrice est devenue conseillère pédagogique, titre qu’elle a conservé jusqu’à tout récemment, avant l’embauche d’une autre ressource. « Je faisais du soutien pour faciliter l’intégration des enfants, qui avaient des besoins particuliers ou non », explique-t-elle.

La conformité s’est également ajoutée à ses tâches, de fil en aiguille. Elle devait se rendre dans les services de garde éducatifs afin de vérifier si tout était conforme, si les normes en vigueur étaient respectées. « C’était des visites coucou, sans m’annoncer », précise Katy Bouchard.

Rappelons qu’au départ, les responsables de service de garde en milieu familial ne devaient pas posséder de formation pour être recrutés.

« Ç’a tellement changé. Aujourd’hui, ils doivent avoir un cours de 45 heures ainsi que de la formation continue », affirme la directrice adjointe, ajoutant que les enfants étaient admis dans les services de garde jusqu’à l’âge de 12 ans auparavant.

En 2017, une autre opportunité d’avancement s’offre à Katy Bouchard, soit le poste de directrice adjointe du CPE La Giroflée. « Je ne l’ai pas vu venir. Certains diront que je suis naïve, mais je ne m’y attendais pas du tout. J’ai accepté avec joie ce nouveau défi. Je crois que j’étais rendue là dans ma carrière », soutient-elle.

Son nouveau rôle l’amène donc à coordonner les trois installations ainsi que les milieux familiaux du secteur ouest.

« Mon bureau est aux Escoumins et je me plais à travailler pour la première installation que j’ai vue naître en 2001. C’était toute une innovation à ce moment et aujourd’hui, le CPE en compte quatre. »

La COVID-19 a apporté son lot de défis pour les établissements de services de garde éducatifs.

« C’est un autre gros défi auquel j’aurai dû faire face dans ma carrière. Quand la pandémie a été déclarée, on travaillait aussi les soirs et les fins de semaine afin d’être prêts à accueillir les enfants des travailleurs essentiels », raconte Katy Bouchard, qui a dû repousser sa période de vacances pour affronter la crise.

Tout au long de ses 30 années au sein du CPE La Giroflée, Katy Bouchard a vécu des tempêtes, du stress à chaque changement de gouvernement, des manifestations, des modifications de titre et poste, mais le bien-être des enfants a toujours été au cœur de ses préoccupations et sa motivation première pour continuer à faire son travail.

« Et ce sera le cas jusqu’à ma retraite, d’ici mes 60 ans », lance-t-elle.

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