Hommage au vétéran feu Lionel Collin

Par Shirley Kennedy 3:43 PM - 11 novembre 2020
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Une partie de la famille de M. Collin était présente pour la cérémonie. De gauche à droite : sa petite-fille Christina et son fils Chad, sa fille Jacqueline et son conjoint Luc Tremblay. Rangée arrière, Micheline Anctil mairesse, les conseillers Dolorès Simard, Richard Foster et Mario Desbiens. À l’extrême droite, Berthold Ouellet, représentant de la Légion royale canadienne. Photo courtoisie Ville de Forestville.

Avec tout le cérémonial que cela commande, la Ville de Forestville ainsi que la Légion royale canadienne appuyées de la communauté religieuse St-Luc de Forestville, ont honoré la mémoire de Lionel Collin dans le cadre du Jour du Souvenir.

En présence de la famille du vétéran forestvillois qui a servi dans le Royal 22e régiment lors de la 2e Guerre Mondiale (1939-1945) et fait partie des troupes présentes au Débarquement de la Normandie, une couronne de fleurs a été déposée devant l’Hôtel de Ville et le drapeau canadien a été mis en berne pour l’occasion.

L’hommage a débuté au Columbarium de l’église St-Luc où la mairesse Micheline Anctil, Berthold Ouellet, représentant de la Légion royale canadienne et le curé de la paroisse Irénée Girard, ont salué le courage de ces hommes et femmes qui ont été au service de leur pays. « Nous désirons que notre communauté se rappelle que ces citoyens se sont battus pour nous, pour un avenir en lequel ils croyaient, pour des valeurs de démocratie, de liberté, de paix durable, a dit madame Anctil. Plusieurs y ont laissé leur vie, d’autres en sont revenus avec des séquelles physiques et psychologiques. Encore aujourd’hui, ils combattent et méritent toute notre reconnaissance. »

Cette cérémonie dédiée à Lionel Collin, est la première d’une longue série, a promis l’élue forestvilloise. « Nous nous souviendrons d’eux », a lancé Berthold Ouellet, après un discours fort émouvant, évoquant l’origine du coquelicot, emblème patriotique du Jour du Souvenir. Irénée Girard, prêtre, a évoqué l’aspect spirituel du Jour du Souvenir, soulignant l’hommage rendu et la belle place préparée là-haut pour accueillir cette reconnaissance.

Son parcours

Monsieur Lionel Collin est né le 29 août 1916 à Rimouski. Marié à madame Blanche-Annie Michaud, il est le père de Louise, Bernard et  Jacqueline Collin.

Le vétéran était bombardier suppléant au sein de l’artillerie royale canadienne et s’est particulièrement démarqué lors du combat, contribuant aux efforts malgré des blessures d’obus.

Pour sa bravoure, il a reçu de nombreuses décorations, dont la Médaille canadienne du volontaire, la Médaille de la Défense et l’Étoile d’Italie.

Décédé le 13 décembre 2009 à l’âge de 93 ans, monsieur Collin faisait partie d’une fière famille de soldats volontaires, ses deux frères ayant également combattu durant la Guerre.
« Il a eu la vie sauve, parce qu’il est tombé dans un trou, lors du Débarquement de Normandie », affirme son gendre, Luc Tremblay, ce dernier vouant une admiration sans borne à son beau-père qui a partagé avec lui ses souvenirs de guerre.

Lionel Collin a partagé ses exploits et ceux de ses frères d’armes avec sa petite-fille, Christina. « Il me montrait les marques qu’avaient laissé les obus sur son visage et il me racontait qu’il n’était pas déployé aux mêmes endroits que ses frères et qu’il n’avait aucune nouvelle. Ils se sont retrouvés à un moment donné mais cela a pris du temps. Il se demandait s’ils étaient toujours vivants ».

À son retour au pays, il est l’un des premiers arrivants à Forestville. Il fonde la Quincaillerie Collin et participe à la construction de certains des bâtiments de la Ville, dont l’aéroport, le magasin Tremblay devenu aujourd’hui le Salon de coiffure Nat Création.

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