Jennifer Smith Charron participe à Guerrières

Par Johannie Gaudreault 4:00 PM - 8 Décembre 2020
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L’histoire du petit Boris a été racontée par sa maman Jennifer Smith Charron dans le documentaire Guerrières diffusé à Canal Vie le 2 décembre.

Originaire de Colombier, Jennifer Smith Charron et son garçon Boris ont participé au récent projet d’Ingrid Falaise, le documentaire Guerrières, qui a été diffusé le 2 décembre sur les ondes de Canal Vie.

Le documentaire révèle l’histoire touchante de cinq femmes qui luttent pour leur intégrité et leur vie afin de changer le cours de leur histoire ainsi que celle d’autres femmes vivant des situations similaires.

« Ingrid m’a approché alors que je lui ai écrit un mot après avoir relu son livre Le Monstre. Elle m’a avoué avoir trouvé mon histoire bouleversante et m’a proposé un projet télévisuel qui s’avérait être Guerrières », dévoile la jeune maman de trois enfants.

En tournage au mois de juillet, Jennifer a raconté l’histoire de son fils, né prématurément et lourdement handicapé, dans le cadre du portrait de Nathalie Richard, fondatrice de L’Étoile de Pacho. Celle-ci fait partie des cinq guerrières à l’honneur dans le long-métrage.

« Ça m’a fait remonter des émotions, des souvenirs de la naissance de Boris. Ingrid Falaise est tellement touchante. Elle m’a bouleversée, mais d’une belle façon », affirme-t-elle, avouant qu’elle était impressionnée par la production télévisuelle.

Résidant à Repentigny depuis la naissance de Boris, Mme Smith Charron est d’ailleurs une bénéficiaire des services offerts par L’Étoile de Pacho.

« Quand tu vis une situation comme la mienne, tu n’as personne qui te prend la main pour te dire à quoi tu as le droit. Quand j’ai découvert L’Étoile de Pacho il y a un an, mon intervenante m’a tout expliqué et m’a aidé à recevoir de l’aide financière comme le supplément pour enfant handicapé », mentionne-t-elle, reconnaissante.

L’organisme lui permettra également d’obtenir un service de répit par une infirmière auxiliaire à domicile.

« Il est présentement en recrutement pour moi. Comme on n’offre moins qu’au public, c’est difficile de trouver. Mais, ça me permettrait d’aller à l’épicerie sans demander à ma mère de venir surveiller Boris et de prendre un peu de temps pour moi. »

La fondation des Gouverneurs de l’espoir, dont Ingrid Falaise est porte-parole, accompagne également la jeune mère par le don de cartes-cadeaux, soit environ 300 $ chaque mois, pour l’aider à arrondir ses fins de mois.

« Je n’ai accès qu’à l’aide sociale, soutient Jennifer. Je ne peux pas travailler parce que Boris ne peut fréquenter de service de garde, mais mon loyer me coûte plus cher que ce que je reçois mensuellement. »

Évolution

Le petit Boris a célébré son deuxième anniversaire en août dernier. Selon sa maman, il grandit bien, mais il demeure très petit.

« Il ne prend pas de poids, il est toujours gavé et il a dû subir une opération cet été afin d’éviter les vomissements. Son état est stable. Il est évalué comme un enfant de cinq-six mois. »

Rappelons que le cadet de la famille est né à 24 semaines par césarienne d’urgence et il est un cas unique mondialement. Il est atteint de microdélétion du chromosome 1, ce qui signifie qu’il a 73 gènes manquants. Il aura donc des déficiences intellectuelle et physique de légères à sévères.

Comme la maladie de Boris est unique, il est impossible de savoir ce que l’avenir lui réserve. « On est dans le néant », commente sa mère, âgée de 34 ans.

Toutefois, elle réussit à positiver. « Je n’ai pas de date butoir. Je ne sais pas si son espérance de vie est de trois ou quatre ans comme d’autres parents d’enfants malades. J’ai toujours une lueur d’espoir. »

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