Originaire de Tadoussac, Dany Nicolas présentera son tout nouvel album Rockstar Municipale le 26 août à l’Auberge de jeunesse de son village natal. Les spectateurs doivent s’attendre à un folk rock sans fioriture, qui va droit au texte et à la mélodie.
Ce sera la première fois qu’il interprètera ses nouvelles pièces, écrites et composées presque entièrement par lui.
« Je reviens tout le temps à Tadoussac, c’est chez nous. Toute ma famille est là. Même si c’est plus tough devant le monde qu’on connaît, je veux toujours passer par là », soutient l’artiste en entrevue au Journal Haute-Côte-Nord.
Dany Nicolas performe en solo depuis quelque temps, mais pour cette occasion, il sera accompagné de deux musiciens, un batteur et une bassiste.
« Je vais jouer quelques chansons en solo aussi, mais ces temps-ci, j’ai un gros désir de rock », dévoile l’auteur-compositeur-interprète.
Le trio aura l’opportunité de pratiquer durant une semaine à l’auberge festive Sea Shack en Gaspésie puisque le Tadoussacien a obtenu une bourse de résidence.
« On va se pratiquer toute la semaine pour le 26 août, mais on n’oubliera pas de se baigner et de marcher dans les montagnes », ajoute-t-il.
Par la suite, l’artiste et son groupe enchaîneront des représentations à Québec et Chicoutimi. « Je n’ai pas de tournée planifiée, mais il y a d’autres dates qui s’ajoutent ici et là », assure Dany Nicolas.
Rockstar Municipale
Le titre de l’album, Rockstar Municipale, vient d’une blague qu’a souvent entendue le musicien.
« Beaucoup de monde me niaisait avec ça en me disant que j’étais une rockstar, surtout dans les petites places comme Tadoussac. Pour renchérir, je leur répondais que j’étais une rockstar municipale et c’est resté », explique-t-il.
Selon lui, tous les citoyens impliqués dans leur communauté sont des rockstars municipales.
« Autant le boulanger que n’importe qui qui s’implique dans son village. C’est pourquoi j’ai lancé un t-shirt sur lequel il est seulement écrit Rockstar Municipale. On n’y voit pas mon nom. Tout le monde peut en être une. »
Quant à son inspiration pour l’écriture des paroles de ses chansons, elle provient en majeure partie des observations qu’il fait de la société. Son parcours universitaire en Études Autochtones l’a aussi beaucoup inspiré.
« J’ai écrit pas mal durant cette période. C’est beaucoup relié à mon album même si ce n’est pas expliqué clairement », dit-il, ajoutant qu’il en est même ressorti un livre.
Quelques collaborateurs se sont joints à lui pour l’écriture, soit Rémo Gary (artiste français à qui il avait rendu hommage dans son dernier album) et son ami écrivain Charles-Philippe Laperrière qui s’est immiscé dans deux ou trois pièces.
Au niveau de la réalisation, Dany Nicolas l’a remise entre les mains du prolifique réalisateur Tonio Morin-Vargas.
« Il m’a vraiment guidé durant tout le processus d’enregistrement. Il me disait d’y aller plus doucement avec telles phrases ou telles chansons et plus rock avec d’autres », commente-t-il.
Pandémie
Comme plusieurs artistes, la pandémie a déboussolé l’auteur-compositeur-interprète en mars 2020, mettant un frein sur la tournée de son band prévue en Europe. Mais, il avoue ne pas pouvoir se plaindre puisqu’il a réussi à se tenir occupé avec de petites choses qui le satisfaisaient.
L’automne dernier, il a notamment passé son temps à construire une cabane en forêt à Saint-Élie-de-Caxton et à l’hiver, il a enregistré son album.
« Je suis un patenteux, un gosseux, décrit-il. Je fais de la sculpture, je n’arrête pas. J’ai des idées plein la tête. Mon album n’est pas encore lancé que je pense déjà au prochain. »
D’ailleurs, quand on lui demande s’il a des projets en cours, l’artiste ne peut en nommer qu’un seul.
Il continue les spectacles avec le groupe Kleztory et il aimerait finaliser son livre qui en est rendu à la correction et à la mise en page. Il faut donc rester à l’affût pour ne rien manquer.
