Réfection du pont à Portneuf-sur-Mer : le manque de prudence des automobilistes dénoncé

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 24 août 2021
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L’entrepreneur Serge Pelletier a mis en place une nouvelle façon pour faire ralentir les automobilistes sur son chantier de la route 138 àPortneuf-sur-Mer, mais celle-ci n’a pas été approuvée par les fonctionnaires des ministères des Transports et de la Sécurité publique. Photo : Facebook

L’entrepreneur de Baie-Comeau Serge Pelletier, dont l’entreprise a obtenu le contrat de réfection du pont de la rivière Portneuf à Portneuf-sur-Mer, déplore le non respect de la vitesse sur son chantier par les automobilistes de la route 138.

« Je n’en suis pas à mon premier chantier sur une route achalandée comme la 138 et je constate toujours qu’il est dangereux d’y travailler. Des vies de travailleurs sont en jeu à chaque fois parce que les usagers de la route ne respectent pas le code de sécurité routière », affirme M. Pelletier en entrevue au Journal Haute-Côte-Nord.

Exaspéré par cette situation, le propriétaire de SBP Entrepeneur avait trouvé une solution pour aider à ralentir la circulation à Portneuf-sur-Mer.

Cette nouvelle façon de faire consistait à installer un gyrophare de police sur un cône orange près de la route. De cette manière, les automobilistes ralentissaient, croyant qu’il s’agissait d’un véhicule policier.

Afin de sensibiliser davantage les conducteurs de voiture et de camion, Serge Pelletier a publié son initiative sur la page Facebook Spotted CONSTRUCTION le 12 août en soirée.

La publication du Baie-Comois a rapidement atteint les 1 000 partages et s’est rendue dans les bureaux du ministère de la Sécurité publique et du ministère des Transports à Québec.

« Avant de mettre en place cette nouvelle façon de faire, je m’étais assuré d’obtenir les autorisations nécessaires auprès de la Sûreté du Québec. Trois jours plus tard, les fonctionnaires des ministères m’ont demandé de retirer le gyrophare en raison d’un article de loi qui empêchait d’utiliser une signalisation confondante à la police », affirme l’entrepreneur général.

C’est donc un retour à la case départ pour les travailleurs de ce chantier routier dont les coûts sont estimés à 3,2 M$.
« Le monde ne ralentit pas et je vois plusieurs cas de cellulaire au volant. Je suis sur le bord de la ligne blanche, je leur fais signe de ralentir et ils ne me voient pas. C’est vraiment dangereux », ajoute M. Pelletier.

Des feux de circulation devront donc être utilisés par l’entreprise afin d’assurer la sécurité des ouvriers. D’autres lumières seront ajoutées et une présence policière accrue a été demandée.

Les travaux de réfection ont débuté le 9 août et se termineront en décembre prochain.

« Plus spécifiquement, les interventions qui seront réalisées consisteront à réparer les piles de fondation sous l’eau, stabiliser les remblais sous les culées et refaire l’enrobé sur le pont. Il s’agit de réparations visant le maintien des actifs du MTQ en bon état », précise la conseillère en communication au MTQ, Caroline Rondeau.

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