Exaspéré, il dénonce l’inaction de la Municipalité

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 22 septembre 2021
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Duff Talbot est exaspéré de l’inaction de la Municipalité de Longue-Rive en ce qui concerne l’application du réglement sur les clôtures.

Duff Talbot, résident de Longue-Rive depuis un peu plus de deux ans, est exaspéré par les conflits avec ses voisins et l’inaction de sa Municipalité dans le dossier. Malgré ses tentatives de faire respecter ses droits, rien ne bouge.

Originaire de Colombier, M. Talbot n’a pas eu de problème dans sa nouvelle localité avant mai dernier, à l’exception de quelques petits accrochages. « Un matin, je me suis rendu compte que mes pneus de trailer avaient été troués », dévoile-t-il au journal Haute-Côte-Nord.

Comme il ne savait pas qui étaient le ou les responsables, Duff Talbot a décidé d’installer une caméra pour surveiller sa cour en son absence. « Je pars souvent travailler à l’extérieur de la région, alors je veux protéger mes biens. Je ne filme que ma cour à moi et rien d’autre », assure-t-il.

Après l’installation de cette caméra, ses voisins ont ajouté une structure de bois et filet (voir photo) sur leur clôture juste au-dessus de l’appareil. « C’est affreux. Je ne comprends pas qu’une telle structure soit acceptable par la Municipalité », ajoute le grutier de métier.

M. Talbot se rend donc au bureau municipal il y a trois semaines pour rencontrer l’inspecteur et lui explique son problème. « Je lui ai demandé si c’était légal d’installer une affaire de même sur une clôture, raconte-t-il. Il y a quand même des règlements sur les clôtures à respecter. Il m’a répondu qu’il allait vérifier et me revenir avec ça. »

N’ayant toujours pas de retour de l’inspecteur municipal trois semaines plus tard, le Longue-Rivois rappelle à la Municipalité pour lui parler.

« On m’a fait le message qu’il me rappellerait en après-midi. Mais, toujours rien, pas de nouvelles. Je ne sais plus quoi faire, je ne peux pas endurer ça tout le temps », affirme Duff Talbot, faisant référence à la structure installée par ses voisins.

Le résident est conscient qu’il s’agit d’une « chicane entre voisins », mais espérait recevoir l’aide de la Municipalité pour faire enlever ce qu’il considère comme une clôture non réglementaire et surtout très nuisible à son environnement.

Un conflit entre voisins comme les autres, selon le maire

(JG) – Contacté par le Journal Haute-Côte-Nord, le maire de Longue-Rive, Donald Perron déclare qu’il s’agit d’un « conflit entre voisins comme on peut en voir partout ». Au niveau de la réglementation sur les clôtures, il n’est pas mentionné qu’il est interdit d’installer une structure semblable.

« Les matériaux utilisés ne font pas partie des interdictions et ils sont installés de façon temporaire puisqu’ils peuvent être enlevés pour l’hiver », explique la directrice générale de la Municipalité de Longue-Rive, Chantale Otis.

Effectivement, le règlement, dont le Journal a obtenu copie, prévoit l’interdiction des chaînes, panneaux de bois, tôle sans motif architectural, broches carrelées et fils barbelés.

« On pourrait ajuster notre règlement et ajouter des matériaux, mais pour le moment, il n’y a pas matière à action de notre côté », précise Mme Otis.

Troubles de voisinage

Bruits, terrain encombré, odeurs, arbres envahissants… Il arrive que les habitudes et les comportements de certains voisins engendrent des conflits. Pour limiter du mieux possible les chicanes de voisinage, la loi prévoit des droits et des obligations à respecter.

« La première solution consiste bien sûr à tenter de s’entendre avec son voisin pour régler le problème qui vous oppose. Si votre voisin ne veut rien entendre, vous pouvez envisager de lui expédier une mise en demeure. Si la négociation et la mise en demeure échouent, vous pouvez alors vous adresser à la Cour pour être indemnisé, demander que le trouble cesse, ou obliger votre voisin à poser un geste pour régler le trouble », affirme Éducaloi.

Équijustice Haute-Côte-Nord/Manicouagan donne des pistes de solutions aux citoyens aux prises avec un conflit de voisinage, et peuvent les accompagner dans le processus menant jusqu’à une rencontre de médiation.

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