26 avril 2024
Le prix du litre d’essence a fait un bond considérable la semaine dernière. Seule la station Ultramar des Escoumins a tenu le coût à 1,59 $ du litre pendant quelques heures de plus. Au moment d’aller sous presse, il se situait à 1,78 $ du litre pour l’ensemble des pompes de la Haute-Côte-Nord.
Selon CAA-Québec et son outil virtuel de comparaison consulté au moment d’aller sous presse (lundi 11 h), le prix moyen du litre à la pompe pour la Côte-Nord était de 173,9 $, en deçà du prix réaliste CAA-Québec établit à 181,1 $.
Ce dernier est calculé en fonction de l’indicateur quotidien du coût d’acquisition (171,9 $) et de la marge au détail moyenne (09,2 $) établie par CAA-Québec au cours des 52 dernières semaines. CAA-Québec recommandait donc aux consommateurs de faire le plein, appréhendant la poursuite de la hausse du prix du litre d’essence.
Tous les indicateurs pétroliers étant en forte hausse en raison des attaques menées par la Russie (important producteur pétrolier) en Ukraine. Selon les spécialistes de CAA-Québec, il est impossible actuellement de savoir combien de temps cette situation perdurera.
Calcul du prix à la pompe
L’indicateur quotidien du coût d’acquisition calculé par CAA-Québec s’obtient en additionnant le prix à la rampe de chargement (fourni par Bloomberg dans son Oil Buyer’s Guide), les coûts pour le transport et les taxes applicables (publiés par la Régie de l’énergie). Cet indicateur varie d’un jour à l’autre selon plusieurs facteurs d’influence.
« Contrairement aux facteurs difficilement contrôlables qui caractérisent le vaste marché du pétrole, il serait possible de reconsidérer les différentes taxes qui affligent le prix de chacun des litres d’essence que vous achetez. Il suffirait pour ce faire que les élus prennent les moyens qui s’imposent pour soulager les contribuables automobilistes. C’est en effet ce poste qui explique, pratiquement à lui seul, les différences de prix considérables qu’on peut constater entre le Québec et les États-Unis, et même avec les autres provinces. Les taxes représentent en fait, après le prix du brut, la deuxième plus grande composante du prix à la pompe », précise CAA-Québec sur son site Web.
Alors qu’au Canada, toute vente d’essence est notamment soumise à la TPS et à la taxe d’accise, la situation varie d’une province à l’autre et même d’une région à l’autre.
Rappelons que la taxe d’accise sur l’essence est une taxe fédérale établie selon un montant fixe et non comme un pourcentage. Elle est de 10 cents/litre. Quant à la taxe sur les carburants, c’est une taxe québécoise établie selon un montant fixe. Elle est de 19,2 cents/litre.
Cependant, cette taxe est réduite dans certaines régions frontalières, périphériques et spécifiques. La taxe sur l’essence (Grand Montréal) est perçue par le gouvernement du Québec et remise à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) comme contribution au transport en commun.
Il s’agit d’un montant fixe au litre, soit 3 cents. La TPS (Taxe sur les produits et services) et TVQ (Taxe de vente du Québec) sont deux taxes à la consommation que l’on connaît déjà bien et qui s’appliquent par-dessus toutes les autres taxes.
Source : CAA-Québec
