Guy Paquette raconte l’Anse-à-Conrad

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 2 novembre 2022
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Guy Paquette, résident de l’Anse-à-Conrad depuis 2010, a retracé l’histoire de ce petit coin de paradis situé sur le territoire de la municipalité de Colombier.

L’ancien professeur universitaire originaire de Forestville, Guy Paquette s’est lancé dans l’écriture de l’histoire de l’Anse-à-Conrad, endroit au paysage enchanteur qu’il habite depuis 12 ans de mai à novembre, selon la première neige.

Après plusieurs mois de recherches pour retracer l’histoire exacte de ce lieu situé sur le territoire de la municipalité de Colombier, M. Paquette a réussi à « dépasser les ouï-dire » et rédiger un livre. « J’en ai fait imprimer quelques exemplaires au début juin, principalement pour les résidents de l’anse », dévoile-t-il.

Les citoyens ont passé le mot et d’autres ont voulu se le procurer. « J’ai dû en faire réimprimer puisqu’il y avait une demande, mais je l’ai fait sans prétention. C’était seulement dans un but historique », indique l’auteur qui recommande à ceux qui en désireraient une copie de s’adresser au bureau municipal de Colombier.

Découverte inattendue

C’est par hasard que Guy Paquette et sa conjointe sont tombés sous le charme de l’Anse-à-Conrad en 2010. Le couple était à la recherche d’un petit chalet sur le bord de l’eau n’importe où au Québec. Il n’a pas rempli ses critères de recherche jusqu’à ce qu’il visite une terre à bois dans ce petit secteur tranquille, non loin de la ville d’origine de l’enseignant.

« Au départ, on allait visiter un chalet au Cap Colombier, mais nos rêves sont tombés à l’eau quand on a vu l’érosion tout autour, se rappelle M. Paquette. En s’y rendant, on avait aperçu une pancarte sur la route 138. C’était pour une terre à bois, mais il y avait un chalet qui correspondait à nos attentes sur le terrain. C’était plus cher que notre budget. On a donc attendu et la vente s’est conclue quelques mois plus tard. »

Ayant pris sa retraite deux années plus tard, Guy Paquette s’est consacré durant trois saisons (mai à octobre) à l’amélioration de sa résidence d’été.

« J’ai été amené à parler aux gens de l’Anse et je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de Durand. Pourtant, l’endroit se nommait l’Anse-à-Conrad. Je voulais connaître le pourquoi du Conrad », fait-il savoir.

Grâce au Registre foncier du Québec et à Bibliothèque et Archives nationales du Québec, le Forestvillois a découvert que Conrad Tremblay est devenu le propriétaire des lots de son père Napoléon en 1955 au terme d’une transaction de 500 $. Sa propriété a été officialisée en 1977 par une proclamation du ministre des terres et forêts.

Après avoir refusé une première fois de vendre des terrains en bordure du fleuve, M. Tremblay les a finalement tous vendus entre 1973 et 1975 pour une somme de 75 $ chacun. Quant à lui, il a conservé le reste de ses deux lots jusqu’en 1980 avant de les vendre à Gabriel Desbiens.

Au fil des ans, l’Anse-à-Conrad s’est développée, offrant à ses résidents des saisons estivales paisibles en famille.

De son côté, Guy Paquette n’y habite pas à l’année pour une question de déneigement de la route ainsi que de noirceur. « Ma conjointe trouve qu’il fait noir et que c’est tranquille l’hiver alors que le soleil se couche tôt », explique-t-il. Il continue toutefois d’investir dans son petit coin de paradis.

« Mon bois était touché par la tordeuse des bourgeons de l’épinette, j’ai donc fait replanter 18 000 arbres de différentes espèces. Je suis devenu producteur forestier, ce qui m’amène à suivre les pas de mon père qui était ingénieur forestier », témoigne l’auteur de La petite histoire de l‘Anse-à-Conrad.

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