MRC Haute-Côte-Nord : retour à la case départ pour 7 projets

Par Renaud Cyr 9:00 AM - 20 mai 2023
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En séance extraordinaire du 1er mai, le conseil des maires avait rejeté à la majorité la résolution d’adoption de projets dans le cadre du PMVI d’Hydro-Québec.

On efface tout et on recommence. C’est en résumé la décision du conseil des maires de la MRC de La Haute-Côte-Nord entérinée le 16 mai, après une montée aux barricades de certains élus, s’opposant majoritairement à l’adoption des projets déposés dans le Programme de mise en valeur intégrée (PMVI) d’Hydro-Québec comme prévu lors de la séance du 1er mai.

Le conseil des maires de la MRC avait rejeté à la majorité la résolution d’adoption des sept projets en séance extraordinaire du 1er mai.

La somme initiale de 1 906 921 $ a été répartie à nouveau, et un nouvel appel de projets sera lancé au mois de juin.

La nouvelle résolution adoptée à l’unanimité lors du conseil du 16 mai prévoit une répartition de 75 % des sommes allouées du PMVI entre les 8 municipalités, à la hauteur de 159 100 $ chacune y compris le Territoire non organisé Lac-au-Brochet.

La résolution prévoit également que la MRC informera chacun des promoteurs ayant déposé un projet de cette nouvelle orientation.

Un nouveau cadre de gestion sera adopté lors d’une séance subséquente, et un nouvel appel de projets sera également lancé.

« Comme nous serons en période d’été, nous voulons laisser durer l’appel jusqu’à la fin du mois d’août pour recevoir les projets, qu’ils soient nouveaux ou déjà montés », de préciser la préfète Micheline Anctil.

Donald Perron, le maire de la municipalité de Longue-Rive, a pris la parole pour expliquer les états de fait de la résolution renversée lors de la dernière séance extraordinaire.

Courriels déplacés

“ Depuis le dernier vote, nous avons été inondés de courriels qui n’étaient pas plaisants. Ce n’était pas vraiment agréable de lire ça, et je tiens à y répondre ”, a-t-il lancé.

“ On peut être en désaccord avec la résolution, mais ce n’est pas une raison pour dénigrer ceux-là qu’ils l’ont pris, les attaquer personnellement et les harceler ”, de poursuivre l’élu.

L’élu de Longue-Rive a fait valoir que les Zecs, qui ont vu 3 de leurs projets refusés lors de la rencontre du 1er mai, sont des “ organismes sans but lucratif qui sont admissibles à des programmes d’aide qui sont plus avantageux que ceux des municipalités, avec des mises de fonds moins importantes ”.

“ Tout ce que l’on veut, c’est que les municipalités de la Haute-Côte-Nord soient traitées de la même façon. C’est une question d’équité ”, a martelé Donald Perron.

De la petite politique

Donald Perron a adressé la supposition que les maires du conseil faisaient de « la petite politique » avec le dossier du PMVI. « Je trouve ça mesquin qu’on dise que 5 maires font de la petite politique ou de la politique de bas étage. Nos décisions se font en public, devant tout le monde et à la majorité. C’est le fondement même de la démocratie », a-t-il lancé.

« On dit que les maires considèrent que les membres de nos ZECS sont des citoyens de seconde classe et qu’ils les traitent de cette façon », a-t-il poursuivi. « Pour ceux qui font de telles affirmations, je me demande dans quelle classe ils situent les citoyens qui habitent la Haute-Côte-Nord », s’est-il questionné.

« Si défendre mes concitoyens c’est comme faire de la petite politique, je peux vous garantir que je n’ai pas fini d’en faire et que j’en ferai encore », a-t-il justifié.

Dernière intervention

La somme combinée des 3 projets initialement acceptés des ZECS Labrieville et Chauvin totalisait plus de 450 000 $.

Le président de la ZEC Labrieville, Laurier Goulet, s’est adressé au conseil avant la fermeture de la séance.

« On avait un espoir et tout tombe à zéro. C’est comme si le résultat n’avait pas fait votre affaire, on efface tout et on recommence. C’est dur à accepter et surtout dur à comprendre », a-t-il laissé entendre.

« Peut-être que les autres organismes ne se sont pas prononcés, mais nous ça fait trois ans que nous travaillons sur ce dossier-là », a-t-il soupiré.

« Je regrette s’il y a des gens qui ont tenu des propos agressifs à votre endroit. Ce que nos membres voulaient faire, c’était d’exprimer l’incompréhension par rapport à la décision qui a été prise le 1er mai, qui malheureusement se confirme aujourd’hui », a souligné le président de la ZEC Labrieville en faisant référence aux courriels déplacés dénoncés par Donald Perron.

« Lorsque tous les projets seront reçus, Hydro-Québec devra se prononcer sur l’admissibilité des organismes qui en ont présenté », a spécifié Micheline Anctil.

« Chacune des municipalités prendra connaissance des projets qui concernent son territoire municipal. Elles devront faire un exercice de priorisation avec leur conseil municipal, pour les mettre en ordre selon leur importance », a-t-elle conclu.

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