De gros joueurs de l’industrie musicale attendus pour Innu Nikamu
Festival Innu Nikamu. Photo Kenny Régis
Pour ses 39 ans d’existence, le Festival Innu Nikamu a préparé une grande rencontre. Non seulement avec la présence d’artistes de la trempe de Soldia, Roxane Bruneau et même les Gypsy King, mais il recevra une soixantaine de personnes œuvrant dans l’industrie de la musique québécoise et du pays
Dans le cadre d’une rencontre de deux jours, des échanges se tiendront à la salle Teueikan, durant Innu Nikamu. Des représentants de l’industrie musicale seront aussi présents à l’ouverture du Festival. Un tour de force pour Mathieu Mckenzie, chanteur du groupe Maten, qui a initié cette visite, en collaboration avec le Festival Innu Nikamu.
Parmi les visiteurs attendus, on retrouve le regroupement d’une centaine de festivals, le refrain, ainsi que le REMI, un groupe de niveau international, qui inclut le Festival d’été de Québec et le Festival de Jazz de Montréal. Quant au Gala de l’ADISQ, Musique Action et la SODEC, ils viendront donner des formations aux artistes autochtones.
« Pour nos artistes atikamekws et innus, ils pourront accéder à des connaissances comme faire des demandes de subventions, ou mettre leurs chansons dans Spotify et enfin faire du réseautage », mentionne Mathieu Mckenzie.
Pour ce qui est des dirigeants, producteurs et agents, « ils viennent s’imprégner de la culture innue. C’est quoi le Festival Innu Nikamu, comment les Innus vivent et quelles sont leurs difficultés », explique Normand Junior Thirnish-Pilot, coordonnateur du Festival Innu Nikamu.
Une vraie volonté
Habituellement, les festivals engageaient un ou deux artistes et il n’y avait pas de continuité, dit M. Mckenzie.
« Maintenant, je ressens de la part des dirigeants de cette industrie, une vraie volonté à vraiment nous aider à diffuser notre langue Innu-Aimun, notre histoire et d’où nous venons. Ils viennent avec le cœur et ils ont hâte », affirme M. Mckenzie
Au début, une vingtaine de Maisons de productions avaient répondu à l’appel, mais après l’annonce de la collaboration avec le REFRAIN, d’autres se sont rapidement rajoutés.
« Cela a fait un effet boule de neige », a raconté M. Mckenzie, en entrevue sur les ondes de la radio CKAU.
« Partout au Québec, nous sommes plusieurs nations autochtones qui veulent participer aux festivals », affirme Mathieu Mckenzie, qui est aussi à l’origine de la démarche demandant au CRTC l’exigence de 5 % de contenu autochtone dans les radios commerciales.
« On prévoit la présence d’une vingtaine de programmateurs de festivals au Québec », souligne-t-il et il espère des invitations dans des festivals de la province, dès l’année prochaine pour des artistes autochtones.
« Ils mettent beaucoup de temps et de l’effort pour une visibilité des artistes autochtones. Ils démontrent que l’on n’est pas juste une case à cocher », soutient pour sa part le coordonnateur du Festival Innu Nikamu, Normand Jurnior Thirnish-Pilot, à propos des représentants de l’industrie musicale.
Le Festival Innu Nikamu se tiendra à Maliotenam du 1er au 6 août 2023.
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