Travailleurs étrangers chez Boisaco : intégration et réussite

Par Renaud Cyr 12:30 PM - 20 septembre 2023
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Un journalier du Nicaragua sur les lignes de production de l’usine de Boisaco. Photo Courtoisie

Boisaco mise sur les travailleurs étrangers pour remplir ses lignes de production à un niveau prépandémique. Ce sont 11 travailleurs du Nicaragua qui sont arrivés en janvier, et l’entreprise en attend plus d’une douzaine en 2024.

C’est l’hiver qui a accueilli les travailleurs en provenance du Nicaragua avec sa poigne vigoureuse en plein mois de janvier 2023.

Après quelques mois d’acclimatation et d’assimilation des connaissances, notamment en matière de santé et sécurité au travail, le groupe de 11 travailleurs s’est intégré à merveille dans son nouveau milieu de vie.

« Chez Boisaco, on fait vraiment en sorte qu’ils se sentent le mieux intégrés possible et qu’ils se sentent épanouis au travail », souligne Julie Labille, responsable des communications chez Boisaco.

Les travailleurs peuvent jouir de tous les avantages coopératifs avec leur permis de travail fermé d’une durée de 2 ans, liés à Boisaco et Bersaco, après 800 heures de travail.

« Ils ont des assurances, des fonds de pension et les mêmes cumuls de vacances que tout le monde. Ils ont également droit à des ristournes », laisse-t-elle entendre Michèle Bouchard, directrice du développement des ressources humaines chez Boisaco.

Les anges du bois d’œuvre

Les travailleurs polyvalents sont appelés à effectuer l’entretien des lieux et s’occupent des rejets et des copeaux, et peuvent occuper le poste de préposés aux lattes et à l’attacheuse.

« C’est du travail routinier, mais ils s’y plaisent et ils sont très confortables dans ce qu’ils font », observe Michèle Bouchard.

« On essaie de faire d’eux des gens polyvalents. On les forme sur les postes de travail pour qu’ils deviennent des travailleurs sur qui compter en cas d’absences ou de remplacement, et aussi des postes en affichage », ajoute-t-elle.

L’entreprise se dit ravie d’avoir accès à ces ressources supplémentaires : « C’est sur que ça donne une grosse bouffée d’air frais au niveau de la production d’avoir des ressources supplémentaires sur les lignes de production », juge Julie Labille.

Des Sacré-Cœurois à part entière.. ou presque

Si les affaires sont bonnes au niveau de la production, elles le sont aussi pour les travailleurs qui commencent à s’intégrer dans la vie du village.

« L’intégration a ses défis, car on parle d’individus avec leur propre vécu et leur propre histoire, mais il y a beaucoup de flexibilité et l’animateur à la vie coopérative les accompagne au quotidien », déclare Julie Labille.

L’intégration est bien réelle chez Boisaco. Certains travailleurs ont participé au tournoi de golf annuel de l’entreprise au mois d’août dernier. Photo Courtoisie

La responsable des communications indique que certains travailleurs devenus citoyens participent à des activités sportives en tout genre comme le golf et le baseball, en plus d’être invités en forêt par des Sacré-Cœurois pour la pêche et la chasse.

Boisaco les accompagne dans les démarches administratives liées à l’enracinement, comme pour dénicher des permis de conduire.

« Certains ont même commencé à regarder pour avoir leur propre appartement et acheter des automobiles pour être plus indépendants », raconte-t-elle.

« Il y a beaucoup d’entraide à Sacré-Cœur. Dès que quelqu’un a des besoins et qu’il lève la main, tout de suite, les gens leur viennent en aide »

« Il y en a même qui se sont fait des petites blondes », se réjouit Julie Labille.

L’entreprise s’apprête à recevoir une cohorte de 12 travailleurs en provenance du Sénégal durant l’année à venir pour œuvrer en tant que mécaniciens de machinerie lourde.

Boisaco entend également entreprendre les démarches pour faire venir des travailleurs additionnels en provenance du Nicaragua dans la prochaine année.

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