Des infirmières menacées de congédiement au CISSS Côte-Nord

Par Emy-Jane Déry 10:10 AM - 5 octobre 2023
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Un climat de travail « difficile » au CISSS de la Côte-Nord, allant jusqu’à des menaces de congédiement à des travailleuses en congé de maladie, est dénoncé par le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ). 

Le SIISNEQ-CSQ représente 950 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes du CISSS Côte-Nord. 

Mercredi, le Syndicat réclame une rencontre urgente avec la haute direction du CISSS et sa présidente-directrice générale, Manon Asselin. 

« Le climat de travail au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord (CISSS de la Côte-Nord) se détériore à un rythme inquiétant alors que nous faisons face à un employeur qui privilégie la judiciarisation des dossiers plutôt que le dialogue et qui recourt à des pratiques de gestion qui déshumanisent nos milieux de travail », déplore le Syndicat, dans un communiqué. 

Il fait état de « contrôle et de harcèlement » envers les travailleuses et travailleurs, dans un contexte où l’établissement peine à « retenir son personnel et à attirer une relève ». 

Les mesures de ce genre se multiplient et ont pour effet de « créer un stress supplémentaire sur un personnel déjà épuisé et en surcharge de travail », déplore-t-on. 

Le Syndicat rapporte notamment des pressions indues exercées sur du personnel en congé de maladie, qui se verraient imposer « au moindre prétexte », des enquêtes et rencontres disciplinaires pouvant même aller jusqu’à des menaces de congédiement. 

« Ce n’est certainement pas en harcelant ainsi les personnes malades qu’on va aider à leur guérison et faciliter leur rétablissement et leur retour au travail », affirme Karine Ouellet Moreau, présidente du SIISNEQ-CSQ. 

Mme Ouellet ajoute que l’accessibilité aux logements partagés et la gestion des sorties de disparités régionales ont été resserrées. Le Syndicat s’inquiète aussi pour la qualité des services à la population, à l’aube d’une rationalisation des dépenses par le gouvernement. 

« La qualité et la quantité des services sont en danger dans notre région, alors qu’on assiste à la fermeture de dispensaires, à des abolitions de postes et à des charges de travail anormalement élevées pour le personnel », souligne Mme Ouellet Moreau. 

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