Les premiers ministres n’ont rien à se reprocher, dit Marois

Par Patrice Bergeron 6:00 PM - 28 octobre 2023 La Presse Canadienne
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L’ancienne première ministre du Québec, Pauline Marois, a pris la parole lors du conseil national sur l’éducation du Parti québécois, le samedi 28 octobre 2023 à Saint-Hyacinthe, Québec. Photo La Presse Canadienne /Jacques Boissinot

L’ancienne première ministre Pauline Marois riposte au commissaire au lobbyisme.

Dans un communiqué, le commissaire Jean-François Routhier reproche à six anciens premiers ministres, dont Mme Marois, d’avoir manqué de transparence.

Dans leur sortie commune cette semaine, ils demandent au gouvernement Legault de ne pas abolir les conseils d’administration des établissements.

S’ils avaient été inscrits au registre des lobbyistes, les six anciens premiers ministres auraient été obligés de divulguer leurs intérêts, a plaidé M. Routhier.

«Ainsi, le citoyen aurait eu accès à une multitude d’informations pour juger du bien-fondé de cette intervention, incluant entre autres l’identité du client ou des bénéficiaires de l’intervention, les personnes qui leur sont liées, les entreprises ou organisations qui leur sont rattachées ainsi que les véritables objectifs de la communication», fait-il valoir dans un communiqué.

Mme Marois a indiqué qu’elle ne faisait que défendre les établissements de santé et non des intérêts de grands financiers qui font de la philanthropie.

«Je suis grande, j’ai assez d’expérience pour prendre mes décisions», a-t-elle plaidé, dans une mêlée de presse au Conseil national du Parti québécois (PQ), samedi matin, à Saint-Hyacinthe.

Elle a assuré que la démarche a été effectuée en toute transparence et dans les règles de l’art.

«Il y a quatre avocats parmi les six premiers ministres, je pense qu’ils doivent être conscients qu’il y a des règles à respecter. Moi, c’est une question que j’ai posée, à savoir: est-ce que tout est correct et conforme à la loi sur le lobbying? Et moi, on m’a répondu oui.»

Rappelons que dans leur lettre, Lucien Bouchard, Pauline Marois, Jean Charest, Pierre Marc Johnson, Daniel Johnson et Philippe Couillard mettent en garde le gouvernement caquiste contre le risque de perdre d’importants dons en écartant les conseils d’administration.

Parmi les critiques soulevées, on parle d’un risque de perte d’identité des établissements pouvant affaiblir leur capacité à intéresser les donateurs.

Ce financement est essentiel à la pérennité et la croissance des missions de soins de pointe, de recherche, de prévention, d’évaluation des technologies et d’enseignement, ont-ils souligné dans une lettre ouverte publiée mardi en fin de journée.

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