« On ne laisse pas rentrer de non autochtones chez nous aujourd’hui », clame M. St-Onge aux véhicules qui tentent d’entrer dans la communauté innue de Pessamit ce matin.
Il est un représentant des membres qui ne sont pas en accord avec l’entente qui sera signée aujourd’hui entre Pessamit et le gouvernement du Québec.
Les deux entrées de la communauté sont bloquées par une dizaine de manifestants. Ceux-ci sont encouragés à coup de klaxon par les automobilistes.
« Je vais ouvrir Pessamit quand je pourrai m’asseoir à la table des négociations », lance-t-il avec fougue.
Ce dernier se désole de ne pas avoir son mot à dire quant à la réalisation de projets d’envergure sur le Nitassinan, territoire ancestral de la communauté.
« Nous voulons éviter que l’entente se fasse sans être consulté », clame M. Réginald Rock, un second manifestant. Il ajoute que le montant de 45 millions de dollars est historique, mais que l’histoire du Nitassinan l’est beaucoup plus.
Pour l’instant, rien n’empêche les protestaires de tenir des barricades.
À suivre si le premier ministre et ses dignitaires pourront franchir la frontière innue…
Avec Anne-Sophie Paquet-T.
Les manifestants arrêtent les non autochtones afin de ne pas les laisser entrer dans la communauté de Pessamit. Photo Johannie Gaudreault
