Les Pionniers passent en grande finale

Baie-Comeau – Les Pionniers CFL de Baie-Comeau ont assuré leur place en grande finale, mais l’ont fait de peine et de misère, vendredi soir, grâce à une victoire serrée de 7-6 sur les Basques de Sept-Îles.

À leur toute première campagne au sein de la ligue de hockey senior AA de la Côte-Nord, les Baie-Comois ont fait le travail en demi-finale, mais ont eu très chaud face à leurs adversaires septiliens.

Détenant une confortable avance de 7-2 avec un peu plus de 16 minutes à écouler à la troisième période, les locaux ont vu l’ennemi revenir en force avec une poussée de quatre buts sans riposte, qui a donné encore plus de piquant au spectacle.

Victorieux par la marque de 4-3 lors du premier match de cette série deux de trois, les hommes de Bruno Bernier ont finalement complété le balayage lors de ce deuxième affrontement animé à tous les points de vue.

Le capitaine

Inspiré en attaque par leur capitaine Jean-François Landry, auteur d’un tour du chapeau, les locaux ont sonné la charge avec des poussées fructueuses au début des deux derniers engagements.

Avec une égalité de 2-2 après une période de complétée, les Pionniers ont ouvert la machine au deuxième tiers, avec deux buts rapides (Jean-François Landry et Marc-Antoine Vaillancourt) en 82 secondes d’intervalle.

Les vainqueurs ont profité d’un changement de gardien de but dans le clan adverse, pour refaire le coup, en troisième période et ce, en seulement 14 secondes d’intervalle. Le match était toutefois loin d’être terminé.

Les Basques ont refusé de rendre les armes et ont trouvé le moyen de divertir les 2280 amateurs présents avec une poussée de quatre buts, dont trois par leur capitaine Maxime Lévesque. Les visiteurs ont toutefois manqué de temps.

Neuf minutes

« Probablement les pires neuf minutes de l’histoire », a vite résumé le pilote Bruno Bernier pour expliquer la conclusion désastreuse d’une victoire qui s’annonçait pourtant décisive.

Ses hommes ont tout de même tenu le coup. « Malgré un recul de 0-2 en début de match, les joueurs ont trouvé le moyen de revenir en force. Ils ont fait le travail. C’est sûr qu’après leur cinquième but, un temps d’arrêt s’imposait et l’important, c’est d’avoir gagné le match. Tout le monde va en tirer une bonne leçon »

L’entraîneur a donné beaucoup de crédit à l’adversaire. « Ils n’ont jamais lâché de l’autre côté. Ils auraient pu baisser les bras et vouloir régler des comptes, mais ils ont joué au hockey jusqu’à la fin. »

Point tournant

Dans le clan septilien, le pilote Érick Miousse a aussi reconnu la force de caractère de ses hommes. « Avec un pointage de 7-2, cela aurait pu être une formalité, mais j’avais demandé aux joueurs de ne pas tenir compte du pointage et de rester disciplinés et c’est ce qu’ils ont fait », a souligné le dirigeant.

Miousse a toutefois reconnu que le changement de gardien de but en début de troisième période a probablement été le point tournant de cette deuxième défaite dans la série chaudement disputée.

« Notre gardien (Mason Cormier) avait un bris d’équipement et, plutôt que de venir au banc pour faire réparer, il est débarqué et a demandé à son adjoint de le remplacer. Ça n’a pas été évident (deux buts en 14 secondes) d’embarquer à froid dans la partie a cela malheureusement été un fait saillant du match. »

En vitesse

Marc-Antoine Vaillancourt a réussi un doublé dans la conquête. Alex Michaud et Keven Charest, qui a jeté les gants contre Nylan Bouchard après seulement trois secondes d’écoulées à la rencontre, ont complété le pointage pour les gagnants.

Outre le triplé de Maxime Lévesque, Christophe Desgagné, Danick Lévesque et Sébastien Bérubé ont trompé la vigilance du gardien des Pionniers Hugo Méthot qui, tout comme ses coéquipiers, avait bien hâte que la partie finisse.

Les Pionniers retrouveront les Marchands de Havre-St-Pierre (ils ont gagné leur demi-finale en deux parties contre Port-Cartier) en grande finale, qui pourrait se mettre en branle, le week-end prochain, à Baie-Comeau. Les dates officielles pour les parties de la série ultime restent toutefois à déterminer.