Le Boréal Loppet survivra-t-il ?
Deux des trois fondateurs du Boréal Loppet, Éric Maltais et Gino Jean. Absent : Dave Delaunay
À cette question qui brûle toutes les lèvres, les fondateurs Éric Maltais et Gino Jean ne peuvent se prononcer en pleine 20e édition de l’événement qui a rassemblé près de 150 skieurs et cyclistes le 24 février derrière l’hôtel EconoLodge à Forestville.
Débordé par les préparatifs de la compétition, le président Éric Maltais n’est pas convaincu quand il pense à l’avenir du Boréal Loppet. « On va regarder ça, c’est à réfléchir », lance-t-il de premier abord.
Évidemment, le manque de relève et l’implication des bénévoles qui se fait moindre n’y sont pas étrangers. À la suite de l’annulation de l’événement en janvier, des mains se sont levées pour sauver cette 20e édition.
Mais est-ce que cette relève perdurera année après année ? Gino Jean en doute.
« Avec le manque de bénévoles, ça devient plus difficile d’organiser l’événement. On n’est pas les seuls, La Trotte, la ligue de balle, Subway n’a même pas pu nous fournir en sous-marins parce qu’il manque de personnel. Le tour du Mont-Valin n’a plus lieu depuis trois-quatre ans. »
Il se fait également hésitant quant au futur de l’événement hivernal. « On verra pour l’an prochain. Année après année », commente-t-il au journal Haute-Côte-Nord en ajoutant que des finissants de la polyvalente des Rivières ont donné un coup de pouce cette année en échange de 1 000 $ pour leur bal.
« S’ils reviennent l’an prochain, on verra », lance M. Jean, toujours indécis. « Ça devient redondant de toujours faire les mêmes affaires. Je forme de la relève, mais chaque année, c’est à recommencer. »
M. Maltais, lui, croit qu’un coordonnateur d’événement pourrait certainement aider. « On en a déjà eu un et c’est sûr que ça aide. »
Les deux organisateurs assurent que ce n’est pas le côté financier qui pose problème. Les partenaires répondent encore présents et le Boréal Loppet a remis 120 000 $ en dons et bourses de persévérance jusqu’à maintenant.
La petite histoire
Il y a 20 ans, trois amis, enseignants et passionnés du ski, ont eu une idée de grandeur : organiser une compétition de ski de fond à Forestville. Chose promise, chose due !
« Dave avait fait le tour de la Truchon et il a pensé que ça serait un bel endroit pour faire la compétition », se remémore le président de ce qu’on appelle aujourd’hui le Boréal Loppet, Éric Maltais.
En 2004, Éric Maltais, Dave Delaunay et Gino Jean tentent le tout pour le tout. Ils essaient la fameuse boucle de 100 km réfléchie lors des deux années précédentes. Ils ont eu la confirmation que leur idée valait le coup.
L’année suivante, l’événement attire une cinquantaine de skieurs, un nombre qui a été en augmentation jusqu’à 280 avant de se stabiliser aux alentours de 225-250.
20 ans plus tard, les trois protagonistes sont toujours aussi impliqués dans la compétition qu’ils ont créée. Ils sont sur le terrain plus que jamais en raison du manque de bénévoles qui a mis sérieusement en péril cette 20e édition.
Résultats
Voici les résultats des courses de 48 km (plus grande distance) chez les hommes et les femmes. Tous les résultats sont disponibles sur le site gestionspact.ca.
Du côté masculin, Patrick Bellemare (40 ans et plus style classique), Luc Tremblay (40 ans et plus style libre) et Jean-Simon Lajoie (18 à 39 ans style libre) ont remporté l’or.
Chez les femmes, Danielle Pedneault est montée sur la première marche du podium dans la catégorie 40 ans et plus style libre.
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