Échec de recrutement sur la Côte-Nord, faute de garderie
Anaïs Lanteri et sa famille. Photo courtoisie
Début mars, le Journal présentait l’histoire d’Anaïs Lanteri, une travailleuse sociale française embauchée par le CISSS de la Côte-Nord, pour venir combler un des 28 postes vacants de cette profession au sein de l’établissement. Le manque de places en garderie risquait de compromettre son arrivée dans la région. Aujourd’hui, elle confirme devoir annuler son déménagement.
C’est avec une grande déception qu’Anaïs Lanteri a indiqué qu’elle doit annuler le projet de venir s’établir à Sept-Îles.
« C’est principalement pour l’absence du mode de garde qui ne nous permet pas de travailler et de voir se concrétiser notre projet », mentionne Mme Lanteri. « C’est un crève-cœur, mais on va repenser le projet une fois que Margot pourra être en âge d’aller à l’école ».
Le CISSS de la Côte-Nord a refusé de commenter la situation.
Besoins importants
La région a besoin de travailleurs sociaux. Seulement à la Protection de la jeunesse dans le secteur de l’évaluation des signalements, la moitié des postes sont vacants. Le Journal a récemment publié le témoignage d’une autre travailleuse sociale de la DPJ Côte-Nord qui ne pouvait retourner au travail, faute de garderie. Trois de ses collègues étaient dans la même situation.
Au CISSS de la Côte-Nord, on compte 81 travailleurs sociaux et 28 postes permanents à temps plein sont vacants.
De plus, selon un récent sondage, diverses raisons font en sorte que 23 % des travailleurs sociaux de la Côte-Nord contre 16 % à l’échelle provinciale songent quitter la profession.
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