Tordeuses des bourgeons de l’épinette : 66 000 hectares de forêt seront traités sur la Côte-Nord

Par Jacqueline Richer 3 juin 2016
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Forestville – La Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SOPFIM) protégera cet été 220 500 hectares de forêt infestée de tordeuses des bourgeons de l’épinette (TBE). Un programme de protection des forêts contre la TBE a été établi pour la Côte-Nord, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Entre Forestville et Port-Cartier, ce sont environ 66 000 hectares qui seront traités.

Pour un total de 220 500 hectares, les instances provinciales et fédérales ont demandé à la SOPFIM de préparer un plan d’intervention pour les secteurs admissibles les plus infestés. Il est à noter que le plan d’intervention fédéral vise des forêts aménagées ne faisant pas partie du programme régulier financé par le gouvernement provincial et l’industrie forestière du Québec.

Pour ce qui est de la Côte-Nord, environ 66 000 hectares seront traités, répartis entre Forestville et Port-Cartier. Dans le cas du Saguenay–Lac-Saint-Jean, les 32 000 hectares à protéger se trouvent dans les MRC de Maria-Chapdelaine, de Lac-Saint-Jean-Est et du Fjord-du-Saguenay, alors qu’au Bas-Saint-Laurent, 105 000 hectares et, finalement en Gaspésie, 17 000 hectares seront traités. Il y aura au total sept bases d’opération : Forestville, Baie-Comeau, Dolbeau, Saint-Honoré, Mont-Joli, Rimouski et Sainte-Anne-des-Monts.

Les pulvérisations aériennes auront lieu au courant du mois de juin. Seul l’insecticide biologique Bacillus thuringiensis, variété kurstaki, communément appelé Btk, sera utilisé au cours de ce programme. Toutes les études scientifiques révèlent que le Btk est sécuritaire pour la santé humaine, les animaux, la végétation et l’environnement. De plus, il est homologué par Santé Canada.

Si petite soit-elle, la TBE est l’insecte ravageur le plus destructeur des forêts de conifères du Québec. Ce ravageur forestier mange les nouvelles pousses des sapins et des épinettes. Lorsqu’il y a une épidémie, les arbres deviennent rouges au courant de l’été et perdent leurs aiguilles par la suite. L’objectif du programme de protection n’est pas d’éliminer cet insecte, mais plutôt de réduire les populations, de manière à protéger au moins 50 % du feuillage annuel. Si les arbres ne sont pas protégés lorsqu’il y a une épidémie, ils risquent fortement de mourir après quatre ou cinq années de dommages sévères.

Rappelons que la SOPFIM réalise des pulvérisations aériennes contre la TBE depuis 2009 sur la Côte-Nord, depuis 2010 au Saguenay–Lac-Saint-Jean, depuis 2014 au Bas-Saint-Laurent et finalement depuis 2015 dans la région de la Gaspésie. L’équipe de la SOPFIM a comme objectif de maintenir en santé les aires admissibles infestées le temps que l’épidémie passe.

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