Line Sirois rappelle ses promesses à Justin Trudeau

Par Shirley Kennedy 21 octobre 2016
Temps de lecture :

Portneuf-sur-Mer – Dans une lettre envoyée à la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, MaryAnn Mihychuk, Line Sirois, porte-parole d’Action Chômage, lui demande de rappeler au premier ministre les engagements énoncés lors de sa campagne électorale.

Par l’entremise de Line Sirois, Action Chômage Haute-Côte-Nord a pris acte, au cours des derniers mois, des modifications apportées par le gouvernement fédéral au régime de l’assurance-emploi et n’a pu qu’applaudir aux décisions qui ont été prises relativement à la période d’attente, aux catégories de chômeurs, à la définition des termes « emploi convenable » et « recherche d’emploi », ainsi qu’aux critères d’admissibilité.

Cependant, cette refonte tant attendue par de nombreux Canadiens n’a pas éliminé le « trou noir », cette période, pouvant durer jusqu’à 18 semaines, au cours de laquelle les travailleurs de l’industrie saisonnière ne toucheront aucune prestation d’assurance-emploi.

Pourtant, Line Sirois rappelle qu’en mars 2015, sur les ondes de la radio CHME-FM, Justin Trudeau avait affirmé qu’il fallait mettre fin à cette situation : « Le Canada a besoin d’un système qui reconnaît la réalité des saisons dans ce pays. En parlant de « travailleurs saisonniers » plutôt que de « travail saisonnier », et en plongeant les gens dans le « trou noir », le gouvernement [conservateur] fait la démonstration qu’il ne comprend rien à la réalité des secteurs de la foresterie, du tourisme, de l’agriculture, des pêcheries, et autres industries saisonnières ».

« Malgré ces belles paroles, ajoute Mme Sirois, de nombreuses familles de la Haute-Côte-Nord se préparent à affronter le trou noir encore une fois cette année ». Action Chômage réitère encore aujourd’hui ses recommandations, formulées notamment dans un document remis au Comité d’examen de la qualité des services de l’assurance-emploi le 7 juillet dernier à Essipit. En plus d’allonger la période de prestation pour les régions à fort taux d’emplois saisonniers pour enfin éliminer le « trou noir », le gouvernement fédéral doit aussi agir afin de faire passer le taux d’admissibilité en Haute-Côte-Nord de l’actuel 595 heures pour 18 semaines de prestations, à 420 heures pour 32 semaines comme en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine qui présente une situation socioéconomique semblable à la nôtre. Action Chômage demande également d’assouplir la norme variable d’admissibilité, de calculer les prestations sur les 14 meilleures semaines et de bonifier les prestations maladie à 50 semaines payables pour les maladies graves.

Partager cet article