Le prétexte du duc-d’Albe

Par Karianne Nepton-Philippe 17 novembre 2016
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La première partie de l’audience publique du BAPE a attiré près de 50 personnes.

La première partie de l’audience publique du BAPE a attiré près de 50 personnes.

Tadoussac – La population de Tadoussac et de la Haute-Côte-Nord s’est déplacée la semaine dernière afin d’assister à la consultation publique du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) concernant la construction d’un duc-d’Albe au quai-garage de Tadoussac. Une quarantaine de personnes étaient présentes.

La Société des traversiers du Québec (STQ) a expliqué lors de cette audience le projet d’un duc-d’Albe, qui découle de la décision de remplacer les trois traversiers existants à Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine par deux traversiers plus gros. C’est d’ailleurs ce sur quoi s’est porté l’attention des intervenants. Dix personnes, dont Pierre Breton de la Société du pont sur le Saguenay, et autres intervenants et citoyens de la région, ont pu poser leurs questions.

Bien qu’il fut évident qu’aucun intervenant ne désirait vraiment de réponses sur les facteurs ou les précisions sur la construction d’un duc-d’Albe, tous les intervenants, sans exception, ont mis en doute la pertinence du projet de renouvellement des traversiers.

Ils ont plutôt ramené sur le tapis l’idée d’un pont sur le Saguenay, une solution qui aurait pu être envisagée et qui est probablement moins coûteuse. Selon eux, remplacer les trois traversiers actuels par deux plus gros va rallonger le temps d’attente aux extrémités ainsi que de créer du trafic aux sorties où il n’y a pas de voie de dépassement.

Le projet

Il ne faut pas oublier que c’est le projet de construction d’un duc-d’Albe qui était la raison de ces audiences publiques. La STQ envisage cette construction au quai de Tadoussac pour l’accostage nocturne et sécuritaire des deux nouveaux navires, qui seront plus grands.

Ces deux traversiers permettront d’augmenter la capacité d’embarquement de passagers et de véhicules ainsi que la vitesse des traversées. Le duc-d’Albe serait constitué de six pieux d’acier soutenant un butoir en béton à une vingtaine de mètres du quai-garage de Tadoussac. La STQ évalue le projet à un million de dollars.

Les impacts reliés à ce projet sont le forage et le battage des pieux qui seront dommageables pour le milieu naturel. D’ailleurs, la STQ mentionne qu’il y aura un rideau de bulles d’air qui sera mis en place pour atténuer le bruit et un programme de surveillance des cétacés sera aussi installé.

La suite des choses

Le 8 novembre était seulement la première partie des audiences publiques prévues par le BAPE à ce sujet. Lors de cette rencontre, les intervenants ont pu poser des questions et des réponses ont été données à la plupart d’entre elles soit par la STQ ou par le ministère des Transports.

Cependant, ce ne sera que par mémoire dans la deuxième partie, le 6 décembre prochain à Tadoussac, que les intervenants pourront donner leurs commentaires et opinions sur le projet. Rappelons que par la suite, le BAPE remettra son rapport au ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques au plus tard le 6 mars 2017.

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