Les médecins d’urgence plongent dans l’action aux Escoumins

Par Shirley Kennedy 24 août 2018
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Les médecins peuvent pratiquer des intubations et suturer des plaies complexes sur des cadavres lors du Congrès sur la médecine d’urgence en région des Escoumins. Photo courtoisie

Les médecins peuvent pratiquer des intubations et suturer des plaies complexes sur des cadavres lors du Congrès sur la médecine d’urgence en région des Escoumins. Photo courtoisie

Les Escoumins – Du 6 au 8 septembre, les médecins d’urgence sont invités à « plonger dans l’action » lors du congrès de médecine d’urgence en région qui se déroulera aux Escoumins. À l’approche de cette 14e édition, l’objectif demeure le même, soit de permettre aux médecins qui exercent dans des centres hospitaliers en région de maintenir leurs compétences et de partager leurs trucs pour assurer des soins de santé optimaux à la population.

Misant sur une formule gagnante qui a fait ses preuves, le congrès de médecine d’urgence en région propose des ateliers pratiques où les participants peuvent répéter des techniques en situation quasi réelle. « Ainsi, ils peuvent faire des infiltrations de cortisones et des échographies à des patients volontaires ou pratiquer des intubations et suturer des plaies complexes sur des cadavres », ajoute Catherine Crépeau, responsable des communications.

Enjeux
Les congressistes sont aussi invités à réfléchir aux enjeux de leur profession. Cette année, ils se pencheront sur le surdiagnostic et le surtraitement, ainsi que l’évolution de la pratique au cours des 30 dernières années avec les coprésidents du congrès, la Dre Renée Turgeon, médecin d’urgence au CHU de Québec et directrice du secteur pédagogique à la Faculté de médecine de l’Université Laval, ainsi que le Dr Laurent Boisvert, médecin de famille à l’hôpital Charles-Lemoyne et participant à la série De garde 24/7 diffusée à Télé-Québec.

«Nous continuons de miser sur une formation pratique en petits groupes pour permettre aux participants de pratiquer des techniques qui ne font pas partie de leur quotidien. Mais nous voulons aussi aller au devant des besoins des médecins et suivre l’évolution de la pratique, c’est pourquoi cette année nous parlerons des défis posés par la présence à l’urgence des médias sociaux et des applications mobiles», explique le Dr Claude Déry, médecin de famille au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, installation Les Escoumins, et coprésident du comité scientifique du congrès.

Faire connaître la pratique en région
Le congrès est aussi l’occasion de démontrer aux résidents et aux jeunes médecins que la pratique en région est une expérience stimulante et enrichissante, souligne le Dr Rémi Mercier, médecin de famille aux Escoumins et coprésident du comité scientifique. Le Dr Mercier fait d’ailleurs partie du comité fondateur du congrès qui a vu le jour à l’initiative des médecins des Escoumins qui cherchaient à attirer des collègues pour compléter l’équipe en place. Dans cette optique, les organisateurs du congrès proposent un programme d’activités et de découvertes du milieu pour les familles des congressistes. «Nous voulons montrer que la pratique en région est souvent plus diversifiée qu’en ville et que la vie loin des grands centres présente des avantages», indique le Dr Déry. La stratégie a payé puisqu’au cours des 13 dernières années, plus d’une dizaine de médecins sont venus exercer aux Escoumins. Et la Haute-Côte-Nord n’est pas la seule région à avoir profité des retombées du congrès sur le plan du recrutement, selon le Dr Mercier.

Une communauté impliquée
Le congrès a aussi su rallier la communauté. Chaque année, des centaines de bénévoles accueillent les participants, préparent les repas et collations qui sont servis pendant le congrès ou organisent des activités pour les conjoints et les enfants des congressistes. «C’est un évènement phare de la vie médicale dans la Haute-Côte-Nord, mais aussi un évènement qui dynamise la région. Toute la population peut en être fière et d’ailleurs, elle continue de s’impliquer activement et avec plaisir», souligne le Dr Déry.

Au sujet du comité scientifique
Le comité scientifique du congrès est formé des docteurs Claude Déry et Rémi Mercier, vice-présidents, Francine Déry et Myriam Tardif-Harvey, médecins au CISSS Côte-Nord, installation Les Escoumins.

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