Projet de terminal maritime de l’Administration portuaire de Saguenay – Les Innus sont satisfaits mais exigent une entente formelle

Par Shirley Kennedy 17 novembre 2018
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Essipit – Essipit a réagi avec satisfaction à l’aval donné le 23 octobre par la ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, au projet de terminal maritime de l’Administration portuaire de Saguenay, qui permettra à Arianne Phosphate d’expédier son concentré de phosphate aux quatre coins de la planète.

Entièrement situé sur le Nitassinan de la Première Nation des Innus Essipit, le terminal maritime est le fruit de nombreux efforts de la compagnie minière et de l’Administration portuaire du Saguenay.

Rappelons que dès le début des discussions il y a 5 ans, les trois Premières Nations innues avaient fait valoir leurs droits et intérêts sur ce projet ayant des impacts étendus sur le Fjord du Saguenay.

Bien qu’elles se disent satisfaites d’avoir été prises en compte dans le processus de consultation, notamment en ce qui a trait à l’attention portée à leur usage du territoire en matière de pêche et de chasse aux oiseaux migrateurs ainsi qu’en matière patrimoniale, elles indiquent qu’une analyse finale du rapport et des conditions du ministère de l’Environnement et du Changement climatique doit encore être complétée par leur communauté respective.

Une entente nécessaire
Malgré la satisfaction exprimée, les Innus insistent sur la nécessité que, pour qu’il aille véritablement de l’avant, ce projet doit être lié à une entente avec le promoteur, l’Administration portuaire de Saguenay, ainsi qu’avec la minière Arianne Phosphate, relativement au projet minier du Lac-à-Paul. De telles ententes avec les communautés de Mashteuiatsh, Essipit et Pessamit sont toujours en discussion actuellement. « Nous voulons des ententes pour nous assurer la mise en valeur et la protection de l’usage traditionnel de nos terres et aussi pour participer, selon nos valeurs et nos principes, au développement économique de nos communautés et de nos régions. Nous ne voulons surtout plus être dépossédés de nos territoires, mais plutôt participer à son développement à notre façon », a mentionné le chef des Innus d’Essipit, Martin Dufour.

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