Trou noir : le comité Action-chômage se fait convaincant

Par Charlotte Paquet 5:00 AM - 27 avril 2019
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La coordonnatrice du comité Action-chômage Côte-Nord, Line Sirois, considère que le message a bien passé auprès des deux commissaires de la Commission de l’assurance-emploi du Canada, de passage à Essipit.

La coordonnatrice du comité Action-chômage Côte-Nord, Line Sirois, considère que le message a bien passé auprès des deux commissaires de la Commission de l’assurance-emploi du Canada, de passage à Essipit.

Baie-Comeau – Le comité Action-chômage Côte-Nord est sorti satisfait de la rencontre de la semaine dernière avec deux commissaires de la Commission de l’assurance-emploi du Canada au sujet du phénomène du trou noir.

« Nous, ce qu’on voulait, c’est de convaincre ces personnes-là que chez nous, ça ne marche pas », a soutenu la coordonnatrice du comité, Line Sirois. Selon elle, le message a passé et les gens ont « très bien compris que ça n’a pas de bon sens de laisser les choses comme ça ».

Une trentaine d’intervenants de la région ont pris part à ce rendez-vous tenu à Essipit et initié par l’organisme de défense des chômeurs. Il y avait des élus et des représentants autochtones et syndicaux, ainsi que des travailleurs et des employeurs.

Le commissaire des travailleurs et le commissaire des employeurs ont répondu à l’invitation. C’était une première que des représentants de la Commission de l’assurance-emploi se déplacent en région.

Ils ont pu entendre les revendications d’Action-chômage Côte-Nord pour mettre fin au trou noir et leur soutien a été réclamé.

« Ils n’ont pas le pouvoir de changer les choses, mais ils ont le pouvoir de recommandation auprès de ceux qui prennent les décisions à Ottawa », a poursuivi Mme Sirois.

Les deux commissaires sont repartis d’Essipit avec une meilleure compréhension du problème et de l’urgence d’agir, a-t-elle estimé.

Critère unique

L’organisme a profité de l’occasion pour déposer un mémoire dans lequel il expose ses principales demandes.

Action-chômage Côte-Nord milite en faveur de la mise en place d’un critère unique d’admissibilité basé sur le nombre d’heures travaillées et non plus sur l’utilisation du taux de chômage régional qui, lui, défavorise les travailleurs de l’industrie saisonnière. Ce critère, il le fixe à 420 heures pour 35 semaines de prestations.

Le comité souhaite aussi l’ajout d’une mesure d’exception pour déclarer « sous protection » certaines régions et catégories d’emplois dans l’est du Canada.

Cela pourrait se matérialiser par l’attribution d’un code aux industries de cette catégorie, qui serait ensuite reproduit sur la demande d’assurance-emploi des travailleurs.

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