Maersk Patras: un drame qui fait réagir

Par Shirley Kennedy 8:41 AM - 24 mai 2019
Temps de lecture :

Le Maersk Patras était toujours amarré au port de Montréal au moment d’aller sous presse Il devait larguer les amarres le 24 mai dernier. Photo courtoisie

Les Escoumins – Ravindu Lakmal Pieris Telge, un Sri-Lankais âgé de 31 ans, est tombé par-dessus bord du navire porte-conteneurs Maersk Patras vers 9 h 30 le 19 mai dernier au large des Escoumins. Malgré une opération de recherche et de sauvetage supervisée par la Garde côtière canadienne, son corps n’avait pas encore été retrouvé au moment d’aller sous presse.

L’identité du second officier a été confirmée par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dénonçant publiquement les circonstances qui ont mené à ce drame. Selon l’organisation syndicale, les enquêtes de Transports Canada et de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) indiquent que l’homme est tombé dans le fleuve pendant qu’il manipulait une barre de sécurage de 4 mètres de hauteur et pesant presque la moitié de son poids.

Lisa Djevahirdjian, conseillère aux communications du SCFP, prétend que le marin faisait un travail qui devait être accompli au port de Montréal. « La Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) a demandé aujourd’hui (le 23 mai) à Transports Canada d’interdire aux marins étrangers de faire des manœuvres de sécurage et de désécurage du cargo pendant que le navire est en mouvement sur le fleuve Saint-Laurent vers le port de Montréal ou après que celui-ci l’ait quitté », est-il mentionné dans le communiqué émis par le SCFP.

Enquête de la Sûreté du Québec

De son côté, le porte-parole de la Sûreté du Québec Hugues Beaulieu, confirmait le 22 mai dernier, que l’enquête était terminée, puisque l’intervention des enquêteurs de la division des enquêtes des crimes majeurs de la SQ, « avait pour but de vérifier que le marin n’avait pas été poussé par-dessus bord ».

Ce qui n’est pas le cas confirmait le sergent Beaulieu, « puisque quelques personnes interrogées ont assisté à la chute du 2e officier ».

Rappelons que dans les minutes qui ont suivi l’incident, plusieurs bateaux se sont joints aux recherches dont le bateau de sauvetage de la Garde côtière basé à Tadoussac, le bateau des pilotes du Saint-Laurent et l’aéroglisseur de la Garde côtière. Un hélicoptère de type Cormoran des Forces armées canadiennes a été dépêché sur les lieux. Les recherches ont pris fin vers 19 h en soirée et l’enquête a été transférée à la Sûreté du Québec.

Partager cet article