Pairs aidants : un projet par et pour les jeunes

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 2 mars 2021
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Matisse Gauthier-Bossé, Rosalie Gravel, Rose Dufour, Laurence Gagné, Lorie Barrette (absente sur la photo), Émilie Gauthier, Daphney Villeneuve ainsi que la technicienne en travail social, Christine Savard, participent au projet Pairs aidants à la polyvalente des Berges. Photo courtoisie

Qui de mieux placé qu’un adolescent pour supporter, sensibiliser et référer les autres adolescents aux prises avec des problématiques leur causant des souffrances? C’est ce qui a motivé la mise en place du projet Pairs aidants dans les écoles secondaires de la Haute-Côte-Nord.

Initié par le Carrefour jeunesse-emploi de la Haute-Côte-Nord (CJE HCN), le projet vise à outiller les jeunes pour venir en aide à leurs camarades, soit en leur transmettant plus de connaissances sur certaines problématiques et sur les ressources disponibles à l’intérieur des murs de l’école ou à l’externe.

« J’ai commencé par proposer l’idée à la direction de la polyvalente des Berges. Une fois que j’ai reçu la confirmation que le projet était accepté, un groupe de jeunes a été ciblé par la technicienne en travail social, Christine Savard », raconte l’initiatrice du projet, Florence Lessard, agente de projets jeunesse au CJE HCN.

« Pour choisir les participants, j’ai ciblé des élèves ayant déjà un comportement leader, ceux qui parlent à tous les groupes, qui sont déjà une figure de confiance pour les autres. Je leur ai proposé de faire partie du projet et ils étaient emballés », explique Mme Savard.

Pour Matisse Gauthier-Bossé, Rosalie Gravel et Rose Dufour, il n’était pas question de refuser. « J’aime aider les autres, alors je n’ai pas hésité une seconde à participer au projet », déclarent-ils. Laurence Gagné, Lorie Barrette, Émilie Gauthier et Daphney Villeneuve complètent le groupe de Pairs aidants.

Une première rencontre s’est tenue en décembre, mais la COVID complique l’organisation d’ateliers. Comme l’affirme Florence Lessard, « on doit s’adapter et faire des activités en mode virtuel ».

Par exemple, Mme Lessard et sa collègue Sarah Boulianne, qui s’est jointe au projet en janvier, ont offert des conférences sur l’intimidation et la santé mentale de façon virtuelle.

« En ce qui concerne l’atelier sur les techniques d’écoute, donné par notre partenaire 12-18, nous n’avons pu le compléter puisqu’on ne peut pas être en présentiel », ajoute Mme Boulianne, aussi agente de projets jeunesse.

Objectifs

Pairs aidants est un projet de bénévolat qui comporte deux objectifs précis : outiller et sensibiliser les jeunes. Quelques actions ont déjà été posées pour ce qui est de la sensibilisation.

« On a ouvert la page Facebook Pairs aidants sur laquelle est publiée du contenu de sensibilisation sur des sujets pointés par nos participants comme la cyberintimidation et la santé mentale. Par la suite, on pourra créer des affiches pour exposer à l’école ou autre idée qui ressortira pendant nos rencontres », soutient Florence Lessard, déclarant qu’un budget est alloué par le CJE HCN.

Plusieurs problématiques touchant les adolescents veulent également être abordées par le groupe.
« On aimerait parler de la toxicomanie tant pour la consommation de drogues que d’alcool ainsi que du consentement sexuel », fait savoir Rosalie Gravel.

« Une des participantes nous a dévoilé qu’elle aurait aimé être sensibilisée sur la toxicomanie en secondaire 1, qu’elle aurait fait de meilleurs choix », poursuit la technicienne en travail social.

Si la COVID est venue compliquer les plans du projet, elle s’avère toutefois un bon moment pour implanter une telle initiative.

« Avec la pandémie, certains jeunes peuvent trouver l’isolement plus difficile. On est donc dans un bon temps pour sensibiliser les jeunes à écouter et aider leurs amis », estiment les agentes de projets jeunesse.

Déploiement

De son côté, Sarah Boulianne s’affaire à instaurer le projet à la polyvalente des Rivières. Les premiers balbutiements ont été réalisés, mais il reste à mettre en place un groupe de jeunes. Les premières actions devraient donc voir le jour en février ou mars.

Partie prenante de Pairs aidants, le CJE HCN réalise majoritairement ses projets sur une base annuelle. Mais, il est possible que celui-ci soit renouvelé en septembre si les écoles sont toujours ouvertes à y prendre part.

« C’est sûr qu’on aimerait que le projet perdure et qu’il se poursuive d’année en année », soutient Mme Lessard.Pour Christine Savard, cette vision est tout à fait réalisable puisque le premier groupe de jeunes de la polyvalente des Berges est composé d’étudiants de troisième et quatrième secondaire qui pourront perpétuer le projet lors des années futures.

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