Nouvellement créée à l’automne dernier, l’organisation Hockey Local Sacré-Cœur a connu un succès qui a dépassé les attentes lors de sa première saison qui s’est conclue en mars. Quelque 65 joueurs, dont 23 joueuses ont rejoint ses rangs dans le but de raviver la flamme du hockey à Sacré-Cœur.
Pour l’une des instigatrices du projet, Jennifer Gauthier, il s’agit d’une excellente réussite. « Au cours des dernières années, le nombre d’inscriptions à l’Association de hockey mineur ne cessait de diminuer. Pourtant, Sacré-Cœur avait suffisamment de joueurs pour former ses propres équipes auparavant », témoigne-t-elle.
Les coûts élevés rattachés à la pratique du hockey compétitif et le temps qu’elle nécessite pour les parents ne sont pas étrangers à la diminution du nombre d’inscriptions.
« Sur la Côte-Nord, nous avons un grand territoire, ce qui fait que pour un tournoi à Havre-Saint-Pierre, c’est beaucoup de dépenses et de temps pour les familles », poursuit Mme Gauthier.
Cette année, seulement 12 jeunes de Sacré-Cœur faisaient partie des Prédateurs de la Haute-Côte-Nord, soit l’équipe de l’Association de hockey mineur.
« C’est quand j’ai vu que l’équipe locale de soccer avait reçu 80 inscriptions l’été dernier que je me suis demandé pourquoi les jeunes avaient délaissé le hockey. En étant à l’écoute des parents, j’ai compris que les coûts et les distances à parcourir étaient au cœur des enjeux », mentionne la maman d’un jeune hockeyeur.
Accessibilité
Pour rendre ce sport accessible à la population sacré-coeuroise, un groupe de cinq bénévoles a mis en place Hockey Local Sacré-Cœur.
Une somme de 50 $ était demandée pour l’inscription d’un joueur et l’organisation fournissait l’équipement des hockeyeurs. Plus de 6 000 $ d’équipements neufs et usagés ont été achetés par l’organisation.
De plus, aucun déplacement n’était nécessaire. « Les pratiques avaient toutes lieu dans notre aréna et on a organisé deux tournois localement. Toutes les activités étaient sur une base volontaire, ce qui permet de ne pas contraindre les parents », explique Jennifer Gauthier.
Comme le comité a reçu plus d’inscriptions qu’anticipé, les bénévoles ont dû se virer sur un 10 cents.
« On s’est adapté. On a fait plus de groupes selon les tranches d’âge et les capacités des joueurs. On a réussi à offrir l’opportunité de jouer à tous ceux qui le désiraient », affirme Mme Gauthier précisant qu’elle s’attendait à obtenir 30 à 40 inscriptions.
La pandémie a compliqué un peu l’organisation d’activités puisqu’environ 1/3 de la saison a été sacrifiée, mais tout s’est bien déroulé.
« C’est vraiment récréatif et non compétitif. Mais, les jeunes ressortent quand même avec une bonne base qui leur permettra de jouer dans des ligues adultes plus tard ou même de se découvrir une passion et de s’inscrire dans l’Association », souligne la bénévole qui voit le projet comme un tremplin.
Cette initiative a été observée par plusieurs municipalités et pourrait se voir implanter dans d’autres localités. Elle a également été surveillée de près par Hockey Côte-Nord.
« C’est une belle façon de relancer le hockey féminin aussi, quand on voit que 23 joueuses y ont participé avec cœur grâce aux entraîneurs Éric Tremblay et Mari-Line Hovington, entre autres », de faire savoir la Sacré-Coeuroise.
Deuxième saison
Une deuxième saison sera déployée à l’automne prochain et quelques nouveautés sont à l’horizon.
Des chandails aux couleurs de l’organisation seront créés et le comité a pour objectif d’organiser une sortie à l’extérieure.
« Avec le transport organisé pour éviter le plus de contraintes possibles pour nos familles », ajoute Mme Gauthier.
Aux cinq bénévoles qui ont mis en place l’initiative (Jennifer Gauthier, Guy Brisson, Mélanie Gauthier, Pierre-Marc Boulianne et Nicolas Létourneau), se sont ajoutées Émilie Deschênes et Mari-Line Hovington. D’autres bénévoles s’impliquent également au sein de l’organisation notamment les entraîneurs et les parents lors des tournois.
« À Sacré-Cœur, les citoyens s’impliquent. On est tissés serrés. On a senti l’appui de tout le milieu pour notre projet tant au niveau du bénévolat que des partenaires financiers », partage Jennifer Gauthier, reconnaissante. L’URLS a également soutenu le projet financièrement via le programme Kino Québec.
