Transport aérien : “On est dans les solutions concrètes qui rejoignent les demandes du milieu”

Par Charlotte Paquet 3:05 PM - 14 juin 2023
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Le nombre de vols quotidiens est passé d’un à deux à l’aéroport de Baie-Comeau au cours des derniers mois, selon le député de René-Lévesque, Yves Montigny, également président du Comité permanent sur le transport aérien régional.

Le Comité permanent sur le transport aérien régional a profité de la deuxième rencontre de ses membres, mardi, pour proposer des pistes de solution afin d’améliorer les dessertes à partir de grands axes d’intervention. 

“On est dans des solutions concrètes qui rejoignent les demandes du milieu. On leur a proposé des choses”, a expliqué Yves Montigny, président du comité et adjoint gouvernemental à la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

Les pistes de solution soumises ne sont pas encore publiques, mais celui qui est aussi député de René-Lévesque assure qu’elles amélioreront les dessertes des grands centres vers les régions, des régions vers les grands centres et des régions entre elles, même s’il admet que ce dernier volet n’est pas simple.

“C’est complexe d’une région à une autre. On travaille de quoi, c’est lourd. On ne peut pas imposer quelque chose”, indique-t-il, en faisant référence à la présence d’entreprises privées dans l’équation.

Après la première rencontre du comité permanent à la fin mars, ses membres, au nombre d’une quinzaine, étaient repartis chacun de leur bord avec le mandat de soumettre leurs suggestions pour améliorer les choses. “On a tout colligé ça pour mettre ça par axe d’intervention”.

PAAR, main-d’oeuvre, etc.

Même s’il ne règle pas tout, le Programme d’accès aérien aux régions (PAAR) a tout de même permis des avancées depuis son lancement en juin 2022.

“À Baie-Comeau, on est rendu à deux vols par jour (au lieu d’un). C’est une augmentation considérable de l’offre, la demande est là”, fait remarquer M. Montigny, tout en notant que 60 % des montants du programme PAAR sont dépensés sur la Côte-Nord par des voyageurs en provenance ou à destination de la région.

Selon lui, une hausse de la demande s’observe également dans d’autres dessertes au Québec. “On constate une augmentation importante de l’utilisation de l’avion, donc, ça amène des vols de plus”, poursuit le président du comité. La proportion de vols qui respecte l’horaire établi s’est également bonifiée, passant de 40 à 75 %, ce qui se traduit par une meilleure performance que pour les vols internationaux.

À long terme, l’amélioration du transport aérien régional passera aussi par une meilleure planification de la formation de la main-d’oeuvre en aérospatiale. Pour ce faire, le recrutement d’étudiants internationaux semble être un incontournable. 

L’élargissement des clientèles admissibles au PAAR, notamment en intégrant les organismes de bienfaisance comme Centraide, est aussi une voie étudiée par le comité.

Suggestions du PQ

Cette intégration fait d’ailleurs partie des pistes de solution proposées par le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arsenault, porte-parole en matière de transports.

Ce dernier va plus loin en proposant l’ajout d’un troisième volet au PAAR pour donner  la possibilité de mettre sur pied des projets pilotes dans les régions du Québec pour améliorer les dessertes aériennes. 

” Puisque seulement 45 % des billets ont trouvé preneur, plus de la moitié des fonds sont disponibles. Je propose qu’on investisse ces fonds dans des projets novateurs issus des communautés qui pourraient contribuer réellement à régler les problèmes des dessertes aériennes à travers le Québec “, a mentionné l’élu dans une lettre transmise à la ministre Geneviève Guilbault, la veille même de la deuxième rencontre du Comité permanent sur le transport aérien régional.

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