Gros été en vue au centre Archéo-Topo

Par Renaud Cyr 12:00 PM - 1 juillet 2023
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Le Centre d’interprétation et musée Archéo-Topo des Bergeronnes sera l’hôte d’une foule d’activités thématiques dans les mois à venir.

Le centre d’interprétation Archéo-Topo émerge de son sommeil hivernal. Des activités pour le mois de l’archéologie, le retour des causeries, les expositions d’art temporaires et les expositions permanentes rythmeront l’été de la référence en archéologie nord-côtière.

Un bon nombre d’étés se sont déroulés au centre d’interprétation Archéo-Topo des Bergeronnes, sous les yeux de sa directrice Joëlle Pierre.

Cette dernière s’emballe tout de suite en détaillant la programmation estivale, qu’elle connait sur le bout de ses doigts.

« On aimerait toujours offrir plus aux visiteurs, mais cet été on fonctionne à 4 alors qu’on devrait être 8 », explique madame Pierre.

Pourtant, rien n’effraie la dirigeante en poste depuis bientôt 20 ans, et qui réussit à maintenir le centre ouvert 7 jours sur 7 durant la haute saison.

Expositions d’art

En plus de sa collection permanente Tour de Force et ses expositions semi-permanentes sur la faune de la région et de la forge des Bergeronnes, le centre offre une fois de plus cette année, 4 expositions artistiques d’une durée d’environ 1 mois.

Celles-ci permettent de présenter au public d’ici et d’ailleurs des artistes de tous calibres, se sont tenues pour la première fois en 2022.

« Ça avait bien fonctionné l’an dernier, et on présente vraiment de tout. Par exemple, le prochain exposant présentera de l’art textile », ajoute-t-elle.

D’une page à l’autre, l’exposition en cours, révèle les illustrations originales des albums jeunesses de l’illustratrice Geneviève Després.

Le retour des causeries

Le centre d’interprétation Bergeronnais retombe dans ses coutumes pré-pandémiques avec le retour des causeries.

Elles mobilisent des intervenants qui s’attardent aux différentes facettes d’un sujet de recherche, et font participer le public à travers la rencontre et la discussion.

« J’ai un employé qui est archéologue de profession et qui rédige sa thèse sur le Mexique et il s’intéresse aux restes culinaires et à l’archéologie botanique », rapporte Joëlle Pierre.

« Il va lancer la saison des causeries, et ensuite il y aura un historien passionné des pêcheurs basques qui présentera le site de Mer et Monde », ajoute-t-elle.

La directrice confirme que le site basque à l’honneur est l’un des « plus importants au Québec ».

Elle entend arrimer les dates de ces causeries avec celles des activités tenues au Hangar Festif, afin qu’aucune organisation ne nuise à l’autre.

« Je tenais beaucoup à reprendre les activités qu’on faisait avant la pandémie. Les causeries connaissaient un grand succès avant le confinement », se rappelle-t-elle.

Joëlle Pierre note que les causeries répondaient à une clientèle qui venait en grand nombre avant la pandémie, différente de celle qui fréquente les bars ou les spectacles.

« Ce sont des gens qui veulent assister à une conférence et s’asseoir pour prendre le temps de discuter », conclut-elle.

Mois de l’archéologie

Cette année marquera la 19e édition du mois de l’archéologie tenu tout le long du mois d’août, auquel Archéo-Topo participera du 15 au 17 août.

La directrice fait venir pour l’occasion un « archéologue expérimental », indique-t-elle.

« Il discute des objets de la culture matérielle d’avant l’arrivée des Européens comme les pointes de flèche et d’autres outils, et montre au public comment recréer les armes du temps des premiers Innus », dit-elle.

Pour la deuxième journée d’activités, la nourriture sera à l’honneur avec la concoction en public des recettes les plus populaires des peuples innus comme la sagamité, la bannique et la viande de phoque.

« L’an dernier on avait fait quelque chose de semblable à l’extérieur au centre, et ça avait été un succès incroyable », se remémore la directrice.

Pour Joëlle Pierre, Archéo-Topo est plus qu’un simple musée et réunit un vaste éventail d’expériences culturelles dont le public de partout au monde peut venir profiter.

« C’est intéressant pour les gens et le public d’aller plus loin, et de ne pas vivre le musée qu’en regardant par une vitrine d’exposition », conclut-elle.

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