Quel avenir pour le Festival de la chanson de Tadoussac?
L'heure est au questionnement pour le Festival de la chanson de Tadoussac.
L’heure est au questionnement pour l’équipe du Festival de la chanson de Tadoussac (FCT), qui a fait intervenir la firme Arsenal Conseils pour produire un diagnostic de ses activités. Le but : redéfinir le rôle de l’organisation qui s’apprête à fêter ses 40 ans en 2024.
Une trentaine de personnes de différents milieux s’était donné rendez-vous pour discuter de l’avenir du festival mercredi soir dans le sous-sol de l’église de la municipalité.
La première intervention a donné le ton.
« Je trouve que le festival en a beaucoup perdu. Baie-Saint-Paul, Chicoutimi et Baie-Comeau arrivent à avoir des gros artistes internationaux, mais pas Tadoussac », a dit une citoyenne qui a cassé la glace.
Des citoyens ont alors pris la parole pour partager leur constat de nombre décroissant de bénévoles et de festivaliers, et du manque de participation de la population.
« Avant les gens faisaient la file pour réserver leur chambre pour l’année suivante », a indiqué une propriétaire d’hébergement touristique.
« Maintenant les festivaliers attendent la programmation et regardent d’avance si la météo sera clémente », s’est-elle désolé.
La parole aux commerçants
Quelques commerçants étaient sur place pour partager leur vision.
« On fait plusieurs milliers de dollars de profit grâce au festival », a lancé une commerçante.
« Et ensuite avant le début de la saison touristique, on voit que ça retombe. C’est donc significatif d’avoir le festival dans le village », a-t-elle ajouté.
Richard Therrien, le maire de la municipalité de Tadoussac, était présent lors de la rencontre et a exprimé son désir de collaborer davantage avec les commerçants.
« Je pense que c’est important de les impliquer dans le festival pour que ça reste une fête populaire », a-t-il mentionné.
« C’est ces gens-là qui ont la clé pour apporter un renouveau dont le festival a besoin », a-t-il conclu.
Garder le cap
L’organisation devra décider quel sera l’avenir du FCT, en marge des autres festivals comme le Festif de Baie-St-Paul ou La Noce de Chicoutimi qui disposent d’un financement beaucoup plus important que Tadoussac.
« On en discutait en équipe à la lueur du diagnostic d’Arsenal Conseils, à savoir si on prenait un autre cap ou non, mais c’est trop tôt pour dire qu’est-ce qui fera fait concrètement », a révélé Myriam Sénéchal.
« Ça ne deviendra pas le festival de reggaeton de Tadoussac. Nous allons garder son essence et on va essayer de redonner sa magie d’origine au festival, qui est de mettre de l’avant la relève francophone », a-t-elle fait valoir.
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