Procès d’ArcelorMittal : la qualification des experts en cours

Par Vincent Rioux-Berrouard 12:04 PM - 21 février 2024
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À l’avant, on aperçoit Me Claude Girard, procureur de la Couronne.

La Couronne veut faire admettre une ingénieur du Mont-Wright et un sous-traitant ayant fait des travaux sur le convoyeur de l’accident comme témoins experts, dans le cadre du procès pour négligence criminelle d’ArcelorMittal.

Le procès de la minière est entré dans la phase de qualification des témoins experts, lundi après-midi. L’exercice se poursuit toute la semaine, au palais de justice de Sept-Îles.

La Couronne veut faire admettre deux personnes comme témoins experts.

Tout d’abord, il y a Mélanie Plante, une ingénieure ayant travaillé au complexe du Mont-Wright pendant presque 20 ans. C’est elle qui a été responsable d’écrire un rapport portant sur l’accident qui a blessé un travailleur en juin 2019 et qui est en cause pour ce procès.

L’autre personne est Michel Rondeau. Il est dessinateur technique de formation et il cumule près de 50 ans d’expérience sur des chantiers.

M. Rondeau était salarié d’un sous-traitant qui a effectué des travaux sur le convoyeur responsable de l’accident. Son contre-interrogatoire a commencé mercredi matin, au palais de justice de Sept-Îles. Dans celui-ci, l’avocat d’ArcelorMittal, Me Michel Massicotte, semble vouloir tester l’indépendance nécessaire pour être expert à la cour, tandis que M. Rondeau a travaillé pour une entreprise qui a réalisé des travaux à la mine du Mont-Wright. Me Massicotte a affirmé que M. Rondeau n’avait pas l’objectivité nécessaire pour être témoin expert.

Les deux parties effectueront leurs plaidoiries dans le cadre de la qualification des experts jeudi matin.

Un procès qui s’allonge

Initialement prévu pour durer environ 8 semaines, le procès prendra plus de temps. Des semaines supplémentaires à la fin du mois d’avril et de mai sont déjà envisagées. La juge Vicky Lapierre a même évoqué la possibilité que le procès puisse se tenir une semaine à Port-Cartier au mois d’avril en raison d’un manque de salle au palais de justice de Sept-Îles. Le procès tiendra aussi une semaine d’audience à Fermont à partir du 11 mars.

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