L’éclipse dans la lentille de Jocelyn Praud

Par Renaud Cyr 4:30 PM - 15 avril 2024
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L’éclipse à la plage de Deauville en Estrie. Photo Jocelyn Praud

Le photographe animalier des Bergeronnes Jocelyn Praud a délaissé les animaux le temps d’une éclipse, le temps d’un voyage-éclair à Sherbrooke, pour revenir chez lui avec les meilleures photos du phénomène astronomique.

La capitale de l’Estrie est non seulement le patelin d’origine du photographe, mais elle était aussi reconnue dans les sphères de l’astronomie comme étant dans le top 3 des meilleurs endroits où observer l’éclipse.

Le photographe avait déjà assisté à des éclipses partielles, mais celle-là l’a véritablement fait tomber en bas de sa chaise.

« C’était incroyable ! », s’exclame Jocelyn Praud.

« Aucune photo ou vidéo au monde n’arrive à représenter ce qui s’est passé en vrai sur le terrain cette journée-là », ajoute-t-il.

1 homme, 2 caméras

Stationné à la plage municipale de Deauville à 10 minutes de Sherbrooke, le photographe avait minutieusement préparé une feuille de route comprenant un minutage précis pour ses deux caméras.

Muni d’une caméra grand-angle pour capturer le paysage, et une autre avec un téléobjectif, le photographe a fait face à « tout un défi » afin de synchroniser toutes ses actions durant le moment fort de l’éclipse d’une durée exacte de 3 minutes 26 secondes.

« Ça a été instantané. Le temps s’est arrêté et tout est passé vraiment vite », révèle-t-il.

Ciel en folie

En Haute-Côte-Nord le ciel s’est un peu assombri et la neige restante a perdu tous ses reflets.

De l’autre côté de la province à la plage de Deauville toutefois, le ciel a vraiment changé subitement.

« À ce moment-là, les oiseaux habituellement chantent tard se sont mis à chanter et ils ont arrêté juste après le retour de la lumière », observe Jocelyn Praud.

« Tout d’un coup, le ciel est devenu bleu et jaune », décrit ce dernier.

Unique

« C’est difficile de mettre des mots là-dessus », réitère le photographe.

Ce dernier décrit cette lumière de diamant comme celle d’une flamme de soudure, comme infiniment blanche.

Des éruptions solaires ont même pu être constatées sur la surface du soleil, visibles sur cette photo.

Photo Jocelyn Praud

« Ce sont des colonnes de plasma qui partent dans l’espace, ce qu’on appelle souvent des taches solaires. Certains ont plus de 80 000 km de haut », dévoile Jocelyn Praud.

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