Deux nouveaux postes électriques à Forestville : à la recherche du meilleur chemin d’accès
Une quarantaine de villégiateurs, utilisateurs et organismes du territoire a participé aux deux rencontres tenues le 5 juin à Forestville. Photo Johannie Gaudreault
La construction de deux nouveaux postes électriques en Haute-Côte-Nord nécessitera des stratégies d’accès au territoire et donc, l’aménagement d’une route pour s’y rendre. Hydro-Québec s’est réunie avec les utilisateurs du territoire pour amorcer les discussions.
Une quarantaine de villégiateurs, utilisateurs et représentants d’organismes ont participé aux deux rencontres d’information et d’échange tenues le 5 juin à Forestville.
Après la présentation du projet de construction des deux postes, dont la fin des travaux est prévue pour 2030, Jean-Olivier Chénier, ingénieur en gestion de projet chez Hydro-Québec, a divulgué les étapes en cours de réalisation, notamment pour aménager le meilleur chemin d’accès.
« Au niveau technique, on est à la recherche d’un site de poste qui va être intéressant et qui répond à certains critères. On est en train de faire des études géotechniques, on fait également des relevés terrain et l’élaboration des stratégies d’accès. C’est le bien-fondé de la rencontre aujourd’hui. On peut mettre un poste sur un territoire, mais il faut accéder à ce poste-là de manière assez fréquente », a-t-il fait savoir aux gens présents.
Un poste de transformation demande plus de mouvement de personnel pour son exploitation tandis qu’un poste de sectionnement engendre moins de va-et-vient.
« Cependant, il y a quand même des manœuvres à faire à l’intérieur du poste de jour et de nuit. Il faut assurer une stratégie d’accès qui permet un lien sécuritaire pour l’usager du réseau d’Hydro-Québec, mais également pour l’ensemble de la population », a ajouté M. Chénier.
Du côté environnemental, Hydro-Québec procède présentement à des inventaires de milieux humides et hydriques, des espèces floristiques et fauniques à statut particulier ainsi que sur l’utilisation du territoire, le potentiel archéologique et le paysage.
« On sait que le canyon de la rivière du Sault-au-Cochon, c’est quand même un beau panorama. On va en tenir compte au niveau de nos études », a expliqué l’ingénieur.
Page blanche
Pour l’instant, aucun chemin n’est envisagé par Hydro-Québec. « L’objectif de la rencontre aujourd’hui, c’est d’écouter vos préoccupations. L’idée, c’est de faire le meilleur projet possible. On commence avec une page blanche. On est ouvert à regarder l’ensemble des opportunités et des possibilités au niveau du territoire pour faire un chemin d’accès multiusages », a assuré Jean-Olivier Chénier.
Pour ce faire, Hydro-Québec embauchera une firme externe pour effectuer les études de faisabilité et les études détaillées qui détermineront la meilleure stratégie d’accès possible en fonction de ses exigences et des commentaires du milieu.
Suivra ensuite la phase d’ingénierie détaillée, soit la conception de plans et devis. « C’est un défi pour nous de faire une stratégie de chemin dans un territoire aussi vaste. Ça va impliquer des relevés héliportés », a témoigné l’ingénieur en gestion de projet.
Est-ce que les chemins existants font partie des options ? Oui, ils seront considérés dans l’étude. « Mais est-ce que ces chemins-là, en fonction des études qu’on va faire, vont répondre à notre besoin ? La réponse est peut-être ou peut-être non. On ne le sait pas encore », a dévoilé M. Chénier.
Dans le cas où le chemin de la rivière du Sault-au-Cochon est sélectionné, la piste de motoneige du Club Nord-Neige devra être relocalisée. C’est Hydro-Québec qui prendrait alors la charge financière de cette relocalisation.
« La piste de motoneige utilise actuellement environ 40 km du chemin de la rivière du Sault-au-Cochon, mais c’est une option à l’étude. Ça ne veut pas dire que ce sera retenu. S’il y a un chemin qui passe ailleurs, la piste de motoneige va rester là », a affirmé l’ingénieur de la société d’État.
En termes de normes, le tracé choisi à la fin des études devra respecter la classe 1 et parfois même celles du transport hors norme, selon les critères.
« À l’interne chez Hydro-Québec, on a certaines exigences au niveau de la sécurité pour nos employés, mais ce sera profitable pour tout le monde aussi. Tout ce qui est cours d’eau ou pente abrupte va être sécurisé », a soutenu Mathieu Boily, ingénieur en génie civil, spécialisé en génie routier.
Grande faune, services de sauvetage en forêt, cohabitation avec les entreprises forestières, et bien d’autres préoccupations ont été transmises à l’équipe d’Hydro-Québec. Des suivis seront effectués au cours du projet et les organismes utilisateurs du territoire seront rencontrés durant les prochaines étapes.
« Les rencontres ont très bien été. Nous avons eu une des questions surtout de compréhension. Nous avons eu le commentaire que les gens étaient satisfaits de la rencontre, mais ils ont compris qu’on était vraiment au tout début, à la première étape de la stratégie », affirme Andréanne Jean, conseillère relation avec le milieu chez Hydro-Québec, au lendemain des rencontres.
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